"Le Loto à la trappe", titre à sa Une Aujourd'hui Le Maroc, qui à l'instar de plusieurs journaux, datés de ce vendredi 13 juin, relaient l'annonce de Mustapha El Khalfi, mercredi au Parlement, relative à la suspension des spots publicitaires du Loto à la télévision. Annass affirme que le ministre de la Communication a menacé de démissionner au cas où les chaînes de télévision marocaines continueraient de diffuser des publicités des jeux de hasard. Le journal révèle que Médi1 TV suspendra momentanément la diffusion de ces publicités, pendant les mois de Ramadan et Chaâban, alors qu'El Khalfi a avancé devant le Parlement, que Médi1 TV devrait arrêter la diffusion de ces pubs conformément aux dispositions du cahier de charges interdisant la diffusion des pubs des jeux de hasard. Annass précise que le cahier de charges approuvé par la Haute autorité de la communication et de l'audiovisuel (HACA ) ne comporte aucun article relatif à cette interdiction. Annass s'interroge, néanmoins, sur la manière ayant permis à El Khalfi de prendre connaissance des dispositions du cahier de charges de Médi 1 TV, sachant qu'il a été soumis directement à la HACA.Assabah se contente pour sa part de publier l'information de l'interdiction des publicités des jeux de hasard. Le quotidien rapporte qu'El Khalfi a admis que cette interdiction va occasionner d'importantes pertes financières pour les chaînes. Le journal signale que parmi les mesures proposées par El Khalfi, pour parer aux dysfonctionnements du secteur de la publicité, figurent l'accompagnement pour l'auto-régulation et la création d'une instance indépendante qui veillera en amont sur la qualité des spots publicitaires. Akhbar Al Yaoum n'accorde pas une grande importance aux propos d'El Khalfi. Dans une page interne, le quotidien se contente d'écrire que le ministre de la Communication a ouvert le dossier du secteur de la publicité, dont les investissements s'élèvent à 720 millions DH.
El Khalfi avait fait de l'interdiction des publicités des jeux de hasard sur 2M une affaire personnelle. La chaîne d'Aïn Sebaâ a fini par suspendre la diffusion desdits spots. Médi1 TV étant une chaîne privée, compte-tenu de la nouvelle configuration de son actionnariat, n'est pas soumise à la tutelle du gouvernement. Son patron avait déjà déclaré que la chaîne ne bénéficie d'aucune subvention de l'Etat. C'est donc un nouveau feuilleton qui nous attend après le Ramadan, si la direction de Médi1 TV se refuse d'arrêter la diffusion des pubs des jeux de hasard.