Interpellé sur l'affaire de Ali Anouzla, le ministre de la Communication a estimé jeudi sur la radio Aswat que tout esprit "objectif doit reconnaître que des efforts ont été réalisés par le Maroc en matière de consolidation de la liberté de la presse", soulignant qu'il faut "éviter de faire l'amalgame entre des affaires de propagande qui seraient liées au terrorisme et la liberté d'expression".
"Le prochain code de la presse élargit ces libertés puisqu'il n'y aura plus de peines privatives en matière de délit de presse; pour le cas des autres affaires, cela relève directement du parquet et de la justice", a précisé El Khalfi. "Nous travaillons sur la liberté d'expression, le nouveau code de la presse arrive, la presse électronique a été reconnue, les journaux sont libres d'écrire tout en respectant la déotonlogie", a-t-il souligné.
Ali Anouzla, directeur de Lakome, a été placé mardi dernier en détention préventive à la prison de Salé après avoir été inculpé, sur la base de la loi antiterorriste, d'apologie du terrorisme suite à la diffusion du lien d'une vidéo attribuée à Al Qaïda et qui appelle à commettre des actes terroristes contre le Maroc et se institutions. Cette même vidéo a été diffusée par le journal espagnol El Pais que le Maroc a décidé de poursuivre en justice. "Cette plainte est en cours de préparation à Madrid", a assuré jeudi à Le360 une source judiciaire.