«Cette nouvelle intervient après quelques jours de calme relatif aux frontières entre le Maroc et l'Espagne, au cours desquels, toutefois, une éventuelle réponse marocaine au retour du chef du Polisario, Brahim Ghali, en Algérie après avoir été soigné dans un hôpital de Logroño, planait sur la scène diplomatique», estime le journal ABC.
L'annulation de cette opération au niveau des ports espagnols «aura un coût économique qui, vraisemblablement, prédomine sur les bilans des compagnies maritimes (espagnoles) qui, pendant les mois d'été, assumaient le transfert de ces personnes. Les dommages de cette année s'ajoutent aux pertes de l’an passé, lorsque la pandémie avait également entraîné l'annulation de cette opération», indique la publication.
Lire aussi : Retour des MRE: les ports espagnols ne participeront pas à l'Opération Marhaba 2021
«L'année dernière, le Maroc a annulé l'Opération Marhaba en raison de la situation sanitaire compliquée causée par la crise du coronavirus. Cependant, cette année, alors que la situation épidémiologique est mieux maîtrisée grâce aux vaccins, le gouvernement marocain a répété la manœuvre sans donner davantage d'explications», indique le quotidien, ajoutant que cette décision «coïncide d'ailleurs avec l'une des pires crises diplomatiques de ces dernières décennies entre les deux pays, intensifiée ces dernières semaines par l'affaire Ghali et l'avalanche migratoire sur Sebta consentie par Rabat».
«Le Maroc resserre l'étau: suspend l'opération Marhaba depuis l'Espagne en pleine crise diplomatique», écrit, de son côté, le portail OkDiario, ajoutant que «la décision de Rabat intervient en pleine crise bilatérale provoquée par l'accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, pour "raisons humanitaires", car il avait contracté le coronavirus».
«Le Maroc prolonge la crise et oppose un nouveau veto à l'Espagne dans l'opération Marhaba», souligne, de son côté, le journal El Espanol.
Lire aussi : Voici de quelle manière Pedro Sánchez a coupé court à la coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne
«Cette année, la décision intervient à un moment de forte tension dans les relations entre l'Espagne et le Maroc, en raison de la crise déclenchée par le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a été admis à l'hôpital San Pedro de Logroño jusqu'au 1er juin, date à laquelle il a quitté le pays après avoir témoigné par vidéo-conférence devant l'Audience nationale», indique la publication.
«L'accueil de Brahim Ghali a déclenché une crise avec le Maroc qui s'est traduite il y a quelques semaines par l'entrée de milliers de personnes à Sebta et par un bras de fer politique entre Rabat et Madrid qui a entraîné le rappel pour consultations de l'ambassadeur du Maroc en Espagne», rappelle El Espanol.
La décision du Maroc de reprendre les vols et de limiter le passage des MRE à travers les ports de Gênes et de Sète a fait la Une des journaux et des sites espagnols. L’annonce a été commentée par les chaînes et les radios du pays ibérique qui évoquent des pertes considérables pour les hôtels, les agences de voyage, les restaurants, les Aires de repos et les ports d’Algésiras, d’Almeria, de Tarifa et de Sebta.