Pianissimo est une émission musicale de trente épisodes, signée Nouamane Lahlou. Après avoir tenté à plusieurs reprises, depuis trois ans, de réaliser son concept avec une chaîne de télévision, il réussit à confectionner son émission avec 2M à ses conditions. La diffusion se fait chaque samedi et dimanche à 19h50. Une rediffusion est prévue durant le mois de ramadan.
Le premier épisode s’est intéressé à la musique de manière générale, le second s'est concentré sur le lien entre la musique Ghiwanie et le théâtre en évoquant l’artiste dramaturge Tayeb Essadiki. Le prochain épisode prévu samedi prochain se penchera sur la thématique musique et chant Hassani.
Nouamane Lahlou revient sur son concept pour Le360:
Comment est née l’idée de cette émission «Pianissimo» ?Pianissimo c’est mon concept. C’est un programme confectionné il y a deux ou trois ans à peu près. J’ai préparé des épisodes pilotes et j’ai proposé l’émission à plusieurs télévisions mais lorsque nous avons procédé à des essais, je n’ai pas aimé le résultat technique. Donc le projet est resté dans mes tiroirs jusqu’à ce que je reçoive la proposition de 2M, qui m’a donné le feu vert pour que j’exécute mes idées telles qu'elles sont car c’était ma condition. L’émission parle toujours de musique avec un fil conducteur qui est le Maroc.
Quelles ont été vos conditions justement?
C’était important pour moi de ne pas toucher au contenu, de ne pas toucher à l’aspect spontané de l’émission. Tout ce qui est décor, maquillage, je tenais à ce qu’on n’y intervienne pas, que tout soit fluide au niveau de la production. Malgré cela, le tournage nécessite une journée entière. Une journée dans chaque ville différente. Nous avons sillonné le Maroc. C’est 30 épisodes qui seront diffusés tous les samedi et dimanche à 19h50 sur 2M.
Diffuser cette émission deux jours de suite fait également partie de vos conditions?
C’était un accord entre moi et la chaîne. Ils voulaient prolonger la diffusion jusqu’au mois de ramadan où ils vont rediffuser toute l’émission. Les responsables de 2M ont jugé que c’était bien de la diffuser samedi et dimanche pour fidéliser les spectateurs.
Vous avez sillonné plusieurs villes du Maroc. L’idée est aussi de valoriser le patrimoine culturel des régions?
Oui l’émission a pour objectif de valoriser le patrimoine culturel, les célébrités marocaines du monde de la musique, les instruments de musique, des informations administratives concernant la musique comme la carte d’artiste, la carte des droits d’auteurs. C’est une émission avec un langage très facile, comme vous l’avez constaté, et qui s’adresse à tout le monde dans le cadre de la vulgarisation et de la démocratisation de la musique. Les jeunes d’aujourd’hui ne comprennent pas beaucoup de choses à propos de la musique marocaine. C’est pour cela que j’ai opté pour ce style spontané, très proche des gens…
Vous avez aussi fait le choix d’opter pour des épisodes de courte durée…A première vue, ça peut paraître un peu court effectivement, mais lorsqu’on aura les 30 émissions, ce sera facile de les voir, de les partager, car nous ciblons d’abord les réseaux sociaux.
L’écriture de ces 30 capsules s’est déroulée de manière fluide aussi ?Oui, l’écriture ne m’a pas pris beaucoup de temps. Je fais appel au jus de mes connaissances que j’ai accumulées durant toute ma vie. De temps en temps, lorsque j’ai besoin de préciser quelques informations administratives, je fais des recherches. Mais c’est l’aspect spontané qui m’intéresse. Dans les 30 épisodes, je n’ai aucun papier.
Il faut aussi savoir que l’équipe qui m’accompagne est très réduite, c’est un total de 8 personnes avec qui j’ai sillonné tout le Maroc. Peut-être que pour la deuxième saison, nous allons nous rendre à l’étranger pour internationaliser.
Votre émission est-elle aussi selon vous un moyen de lutter contre la spoliation du patrimoine culturel marocain de la part de l’Algérie?Oui absolument, il y a un peu de ça. J’apporte un background historique sur chaque genre de musique à travers l’histoire du Maroc pour sauvegarder notre patrimoine culturel et le mettre en valeur surtout.