Le traitement réservé par Le Monde à l’affaire «SwissLeaks» n’est pas du goût de son président du conseil de surveillance. Dans une intervention, ce mercredi 11 février, sur RTL, Pierre Bergé a déclaré: "Cette histoire me met mal à l'aise. Il faut proscrire évidemment la fraude fiscale et punir les fraudeurs. Est-ce le rôle d'un journal de jeter en pâture le nom des gens? C'est du populisme. C'est fait pour flatter les pires instincts". Et d’ajouter: "Je ne veux pas comparer ce qui se passe à des époques passées mais quand même, la délation, c'est la délation. C'est jeter en pâture des noms. Et tout ça me semble gratuit". L’actionnaire de Le Monde va même jusqu'à enfoncer le clou: "Ce n'est pas pour ça que je leur ai permis d'acquérir leur indépendance. Ce sont des méthodes que je réprouve", a-t-il lancé.
Pour rappel, le journal français avait publié, dimanche 8 février, les données soustraites par un informaticien, Hervé Falciani, ex-employé de la banque HSBC à Genève.