Ce 12 juin, c’était jour de verdict dans le procès intenté par Mohamed Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi, contre Ahmed Reda Benchemsi, pour une tribune diffamatoire publiée dans le quotidien français “Le Monde” en juin 2012. Et, au final, justice a été rendue au haut responsable marocain. Le juge a en effet reconnu que l’ensemble des propos tenus par le journaliste dans le quotidien “Le Monde” présentaient un caractère diffamatoire. Pour la justice française, la liberté d’expression, aussi sacrée soit-elle, n’autorise pas à salir la réputation d’une personne au prix d’allégations calomnieuses. Il n’empêche que la Cour a relaxé Ahmed Reda Benchemsi à la faveur de sa bonne foi.
Pour la défense du plaignant, l’énoncé du jugement constitue une victoire. «Notre objectif n’était pas d’obtenir des réparations financières, mais de voir l’honneur de M. El Majidi lavé d’accusations malveillantes et infondées. Et c’est ce qui est confirmé aujourd’hui par le tribunal de Paris », déclare à Le360, maître Hicham Naciri qui représente le secrétaire particulier du roi. De plus, la décision de justice n’a aucunement tenu compte des propos de Benchemsi, de sa défense et de ses témoins qui ont tenté par tous les moyens de transformer cette poursuite en procès contre le royaume et ses institutions. A aucun moment, le régime marocain n’est cité dans la décision. Un camouflet que le journaliste ne veut pas admettre. Sur les réseaux sociaux, il se réjouit de sa relaxe, obtenue sur la base de sa bonne foi et omet de reconnaître que ses propos ont été jugés diffamatoires. C’est bien du ARB… et un autre indice de sa «bonne foi»!