Les messages publicitaires sur les différentes chaînes de télévision de service public, durant le mois de ramadan 2019, ont enfreint la réglementation en vigueur. C'est ce que dénonce le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), dans un communiqué émis par la Haute autorité de la communication audiovisuelle, ce mercredi 24 juillet 2019.
Ce constat a été établi suite à un suivi précis, effectué par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), de l’ensemble de la programmation publicitaire sur les chaînes de télévision nationales durant le mois de Ramadan 2019, dans le cadre de sa mission de veille au respect, par les opérateurs de communication audiovisuelle, de la législation et de la réglementation en vigueur en matière de communication publicitaire, indique ce communiqué de la HACA.
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Selon cette source, ce phénomène des dépassements publicitaires, habituellement constaté durant le mois de Ramadan, particulièrement pour le créneau horaire, très réduit, du moment de la rupture du jeûne, résulte d’une concentration publicitaire préjudiciable au confort des téléspectateurs.
Le Conseil Supérieur a toujours été particulièrement vigilant face à ces pratiques et a, à cet égard, déjà prononcé plusieurs sanctions à l’encontre des opérateurs contrevenants, rappelle la même source.
La HACA précise ainsi qu’il apparaît, à la lumière de l’expérience passée et des données disponibles concernant la situation économique des opérateurs, que la question des dépassements publicitaires, lesquels sont généralement relevés sur les chaînes de télévision éditées par les sociétés nationales de l’audiovisuel public, ne peut être résolue que par le biais de sanctions.
Ce problème questionne sur la réalité des modes de financement des sociétés nationales du pôle audiovisuel public et leur modèle économique, le niveau de dépendance envers les ressources publicitaires atteint par ces sociétés étant inconciliable avec l’importance des obligations inhérentes à leur mission de service public, poursuit le communiqué.
Par ailleurs, le Conseil Supérieur a toujours pris position, dans les formes autorisées par la loi en vigueur, sur les manquements relevés durant le mois de ramadan concernant l’encadrement des insertions publicitaires, notamment les règles relatives à l’identification du parrainage, et à la séparation des messages publicitaires par des génériques spécifiques, précise la même source, qui indique, en outre, que cet encadrement préventif étant un impératif pour éviter l’induction des téléspectateurs/consommateurs en erreur sur la nature des programmes présentés et la distinction indispensable entre contenus publicitaires et contenus éditoriaux.
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La garantie d’une communication publicitaire audiovisuelle libre et respectueuse des principes et des valeurs édictés par la loi n° 77-03 est partie intégrante du mandat de la Haute Autorité, insiste le communiqué de la HACA, qui observe que cette communication demeure au centre des préoccupations du CSCA, soucieux de fédérer les efforts de tous les intervenants de l’écosystème médiatique marocain pour le développement du marché publicitaire.
Cela passe forcément par la promotion de bonnes pratiques susceptibles de renforcer à la fois la qualité de la programmation publicitaire et la croissance et la transparence des ressources publicitaires des médias audiovisuels, dans le respect scrupuleux des droits du citoyen-usager des médias et avec le souci permanent de garantir les intérêts de l’entreprise audiovisuelle, explique le communiqué.