Renouvellement de la carte de presse: l’ANME propose des solutions pour surmonter le bug de la nouvelle plateforme électronique

Le président de l'ANME, Driss Chahtane, lors de l'assemblée générale ordinaire de l'association tenue jeudi 22 septembre 2022, à Casablanca,

Driss Chahtane, président de l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), lors de l'assemblée générale ordinaire de l'association tenue le 22 septembre 2022, à Casablanca.. DR

Dans un communiqué, l’Association nationale des médias et des éditeurs propose des solutions concrètes pour remédier aux problèmes rencontrés lors du traitement des demandes de la carte de presse professionnelle au titre de l’année 2024.

Le 05/01/2024 à 08h48

L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) affirme avoir suivi de près le déroulement de la procédure d’obtention de la carte de presse professionnelle au titre de l’année 2024 auprès de la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, et les difficultés qui ont entaché cette opération.

«La mise en place d’une plateforme électronique de dépôt des candidatures à distance, qui est en soi une bonne initiative, a donné lieu à plusieurs problèmes signalés par de nombreux journalistes et éditeurs», constate l’ANME, ajoutant qu’un bug a affecté la plateforme, se traduisant par des difficultés techniques dans le téléchargement des documents et dans le traitement de certains cas.

«Le lancement de la plateforme a été précipité, car la communication supposée avec les utilisateurs et la généralisation de la méthode d’utilisation, en mentionnant les situations auxquelles l’utilisateur peut être confronté et les solutions possibles, n’étaient pas accessibles à tous les journalistes», poursuit l’ANME. Et de préciser que de nombreux journalistes professionnels ont reçu un «refus» sans aucune justification et sans qu’on leur précise si le rejet de leur demande est définitif ou temporaire.

En revanche, les délais d’enregistrement des candidatures n’étaient pas suffisants, entraînant des prolongations successives. De même, la Commission n’a pas informé les journalistes que le dépôt «physique» des dossiers au siège du Conseil national de la presse, sans accéder à la plateforme, était encore possible. L’ANME note aussi que toutes les demandes de renouvellement déposées par des journalistes dont le salaire mensuel est inférieur à 5.800 dirhams ont été rejetées.

Pour remédier à cette situation et éviter toute confusion, le bureau de l’ANME, réuni en urgence hier jeudi 4 janvier 2024, a formulé une série de propositions, espérant que celles-ci soient prises en compte par ladite commission provisoire.

Ainsi, l’ANME appelle d’abord à maintenir ouvert le délai de dépôt des demandes de renouvellement de la carte de presse, que ce soit via la plateforme électronique ou par le dépôt physique des dossiers, jusqu’à la résolution des problèmes techniques affectant le fonctionnement de la plateforme.

Les solutions proposées par l’ANME

L’ANME recommande aussi d’adresser des correspondances à tous les journalistes dont la candidature a été rejetée pour leur expliquer si ce rejet est définitif ou, dans le cas de dossiers de candidature incomplets, leur consentir un délai suffisant pour fournir les documents ou données manquants leur permettant d’obtenir la carte de presse.

En outre, comme il s’agit d’une plateforme électronique, l’association suggère de mobiliser des ressources humaines suffisantes (Help Desk) pour traiter les centaines de demandes de renseignements ou d’assistance à distance, avec par exemple un numéro vert et un nombre suffisant de lignes téléphoniques.

S’agissant du salaire minimum, il y a lieu de distinguer entre, d’une part, la catégorie des journalistes de la presse écrite, à laquelle s’applique la convention collective de 2005 qui fixe le salaire minimum à 5.800 dirhams, et, d’autre part, les journalistes des plateformes électroniques qui n’étaient pas encore associées à la présente convention collective. L’ANME propose par conséquent de fixer, à titre exceptionnel cette année, le salaire minimum pour les journalistes de la presse électronique à 4.000 dirhams, à condition qu’il soit unifié l’année prochaine à 5.800 dirhams pour tous les journalistes, tous supports confondus.

Par Ayoub Khattabi
Le 05/01/2024 à 08h48