La raclée diplomatique essuyée par Alger, fin avril à New York, continue de faire couler beaucoup d'encre. Evoquant la résolution 2218, adoptée à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité, à la faveur de la proposition marocaine d’autonomie, le journal digital espagnol «Nuevatribuna.es» y voit un «échec» retentissant pour la diplomatie algérienne.
Et pour cause. «L’appel du Conseil de sécurité à l’Algérie pour rejoindre les efforts visant à trouver une solution politique au conflit du Sahara et autoriser le recensement des populations des camps de Tindouf (sud de l’Algérie) constitue un revers pour la diplomatie algérienne», constate le journal espagnol.
En effet, le Conseil de sécurité a mis en échec une grosse manœuvre algéro-séparatiste visant à sortir le processus de Manhasset, lancé en 2007 à New-York, de sa trajectoire politique pour l’engluer dans une fausse polémique autour des Droits de l’Homme. D’où le rejet catégorique par le CS de la revendication d’Alger et du Polisario d’élargir le mandat de la Minurso au monitoring des Droits de l’Homme. Plus encore, le même CS a demandé, par ricochet, à Alger d’ouvrir l’accès à l’ONU pour enregistrer et recenser les populations séquestrées.