RSF a sorti tout récemment le classement mondial 2015 de la liberté d’expression, et le moins que l’on puisse dire est que la notation de cette ONG n’a pas été du goût d’une certaine presse algérienne à la solde du patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), Ahmed Medine, alias «Tawfik». Non à cause de la piètre place qu’occupe l’Algérie (119e rang sur 180 pays recensés) mais en raison de la reconnaissance par cette ONG internationale, basée à Paris, de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Aussi, l’ONG s’est-elle retrouvée face à une véritable offensive médiatique menée par procuration par des supports algériens aux ordres du fameux DRS. Si le bon sens voudrait que cette presse fasse son autocritique et entreprenne cet exercice salutaire de la remise en question, elle a encore une fois botté en touche pour faire une lecture politicienne biaisée et insidieuse d’un rapport dont l’objectif, quoi qu’on dise, est simplement d’exhorter les pays à respecter la liberté d’expression. «Faut-il considérer l’appréciation de cette ONG comme une simple opération de marketing médiatique qui lui donne une certaine raison de vivre et la prendre par conséquent avec des pincettes, sachant que ses prises de position politiques ne sont jamais neutres, comme par exemple le fait d’intégrer volontairement le Sahara occidental dans l’espace marocain?», peut-on ainsi lire dans le journal à grand tirage «Al Watan», dont les accointances avec le milieu du renseignement militaire algérien n’est plus à démontrer. Bien sûr, "Al Watan" n'est cité ici qu'à titre illustratif. Il n'en demeure pas moins emblématique d'une presse algérienne qui fait de l'intox anti-marocaine une "ligne éditoriale". Affligeant...