A l'instar de tous les confrères, ici comme ailleurs, l'APS, qu'on ne vous présente plus, s'est livrée à l'exercice fatidique des Rétrospectives de fin d'année. Dans le flot ronronnant des dépêches qui tombent ainsi sur le fil, elle en a largué une bien croustillante sous ce titre épique: "Cause sahraouie 2018: relance des négociations et victoires diplomatiques"!
Pas besoin d'être un devin pour savoir qui serait l'auteur de ces "victoires diplomatiques". La "république sahraouie" don quichottesque autoproclamée dans le désert algérien. De qui l'APS, -inégalable grossiste de mensonges et imbattable tisseuse de récits à dormir debout!-, se moque-t-elle, alors?
Même un titre appartenant à un faucon du front polisario, l'ex-vizir de la soi-disant "armée sahraouie", Mohamed Lamine Bouhali pour ne pas le nommer, n'a pas osé ce grand saut dans le néant! Au contraire, il s'est fendu d'un article où il répertorie plutôt les échecs cuisants essuyés par la très corrompue "diplomatie sahraouie" durant l'année 2018. Qui croire donc, l'APS ou les supports du front séparatiste?
Lire aussi : Quand l'APS se fend d'une «correspondance» du haut du mont Kilimandjaro!
Parlons vrai: jamais le front Polisario, pas plus d'ailleurs que son mentor algérien, n'ont essuyé autant de revers tout aussi cinglants les uns que les autres que durant l'année qui s'en va. En témoigne surtout cette bonne résolution (2440) adoptée pas plus tard que le 31 octobre dernier, à la grande majorité des Quinze membres du Conseil de sécurité, et qui a mis KO cette grossière allégation des "territoires libérés" et dont l'auteur, le front séparatiste du Polisario, a été nommément enjoint de quitter la zone tampon située à l'est du dispositif de défense marocain pour se replier vers les camps de Lahmada, situés dans le sud de la wilaya de Tindouf!
L'on vous fait grâce des piques plantées à Alger, qui n'a jamais été autant pointée comme elle l'a été dans la résolution 2440 pour son rôle central dans le conflit du Sahara. Est-ce un hasard si Alger fait partie du tour de table depuis le 5 décembre dernier, à l'occasion des premiers pourparlers initiés à Genève, par l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, l'ancien président allemand Horst Köhler?
La présence d'Alger à Genève, via son ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, consacre ainsi clairement son rôle dans le conflit et se veut une obéissance à l'injonction qui lui a été formulée par l'instance décisive de l'ONU pour "contribuer pleinement" au nouveau processus engagé à Genève, afin de trouver "une solution politique basée sur le réalisme et l'esprit du compromis".
Or, ce n'est pas ainsi que le voit l'APS de son oeil torve. Habituée à maquiller la vérité en mensonge, et l'échec en victoire, cette officine à ragots a plutôt vu dans la reprise de ces pourparlers un échec de Rabat! "Rabat ayant maintenu le statu quo, se voit confrontée au droit international pour l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui", a-t-elle foncé, sans même klaxonner.
De quel "référendum" part-elle encore, cette APS? Voilà bien longtemps que cette option a été enterrée à tout jamais et ne figure plus dans la terminologie de l'ONU, pas plus d'ailleurs que dans les résolutions du Conseil de sécurité!
Cause toujours, tu nous intéresses!