Dans son compte rendu d’un point de presse du chef de l'ONU, Antonio Guterres tenu vendredi soir, 21 janvier 2022, à New York, le correspondant de l’AFP a sciemment fait l’impasse sur un élément de taille, devenu désormais la doctrine des Nations Unies dans le traitement de la question du Sahara, à savoir que ce conflit oppose «des parties», dont l’Algérie campe le rôle d’agitateur et de torpilleur de tout effort de paix dans la région.
«Il est temps pour les parties de comprendre la nécessité d'un dialogue qui tend à aboutir à une solution» à la question du Sahara, a souligné Antonio Guterres qui faisait clairement référence à «toutes les parties» et non pas «des deux côtés» comme l'insinuait l'agence française.
A la lecture de la dépêche de l’AFP, la déontologie et les règles élémentaires de précision et de rigueur ont soudain été galvaudées au détriment d’approximations hasardeuses et d'assertions trompeuses.
Annonçant la couleur dès le titre, le journaliste new-yorkais de l’AFP a d’emblée désigné le Maroc et le Polisario comme étant les seules parties à ce conflit artificiel créé par l’Algérie, dénaturant les propos d'Antonio Guterres et voulant induire en erreur le lecteur non averti.
Le journaliste en question, visiblement pas au fait des affaires que traite l’ONU ou aveuglé par les bruits de couloirs de certains agitateurs qui opèrent à l’instigation de l’Algérie, a ainsi pris parti dans une affaire sur laquelle son propre pays a une position tout à fait différente.
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En persistant dans l’erreur sans rectification, l’AFP, quant à elle, cautionne cette faute professionnelle grave de son journaliste et sert ostensiblement des intérêts inavoués de certains milieux hostiles à une solution pacifique de la question du Sahara dans la région du Maghreb.
Ce parti pris flagrant de l’AFP et de son journaliste est d'autant plus grave, qu'il renferme une position politique sur une question traitée par l'ONU. Dans ce contexte, il est utile de rappeler qu'à aucun moment le journaliste en question n'a fait référence aux différentes résolutions du Conseil de sécurité traitant de la question du Sahara et plus particulièrement la toute dernière (2602).
Ces résolutions, faut-il le rappeler, parlent «des parties» et pointent expressément le rôle de l’Algérie et sa responsabilité dans le statu quo.
La faute professionnelle de l’AFP s’ajoute ainsi à une série de papiers suggérés, de déclarations et de reportages zélés qui ne sont pas sans rappeler une campagne anti-Maroc orchestrée par des milieux qui s’agitent «hystériquement» contre les intérêts du Maroc et de la France.