La supression du ministère de la Communication provoque le blocage de plusieurs dossiers urgents, dont l'octroi des visas d'importation de livres. Depuis l'indépendance du Maroc, aucune publication étrangère n'entre en terre marocaine sans ce visa, octroyé par le département de la Communication.
"On dépose un dossier, puis 48 heures plus tard on a notre visa, qu'on montre à la douane aux frontières. Sans cela, impossible de récupérer notre marchandise", déclare un libraire à Casablanca.
Depuis deux semaines déjà, le ministère de la Communication n'existe plus, dans les faits, puisqu'il est absent de la composition du gouvernement El Othmani II.
"Nous attendons d'être fixés sur le sort de notre ministère. Toutes les prérogatives et toutes les missions de notre département sont aujourdhui en stand-by. La primature doit prendre une décision au plus vite", souligne une source de l'ex-ministère de la Communication, interrogée par Le360.
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Suite à ce blocage dans les importations de publications étrangères, il se trouve actuellement que même les journaux et les magazines sont bloqués en ce moment même au port de Casablanca.
Les importateurs sont dans l'embarras. "A partir du quatrième jour, on paie une indemnité, ca peut atteindre 500 DH par jour, tout dépend de la quantité de livres importés", indique Abdelkader Retnani, des éditions La Croisée des Chemins, puis d'ajouter: "les importateurs ont été pris de court avec cette histoire de suppression du ministère de la Communication".
Aujourd'hui, la balle est dans le camp du chef du gouvernement et de son département, chargé de transférer les prérogatives et les missions de l'ex-ministère de la Communication vers un autre département, afin de clarifier une situation aujourd'hui très floue, et donc débloquer tous les dossiers restés en suspens.
Et selon nos sources, le gouvernement accélère en ce moment même la cadence afin d'adopter les décrets qui fixeront les attributions jusqu'à présent dévolus au désormais ex-ministère de la Communication.