Citant des sources proches du dossier, le WSJ affirme que Twitter s'oppose à ce que les autorités puissent recourir à Dataminr, un logiciel créé par une société au sein de laquelle Twitter détient une participation de l'ordre de 5%.
Si cette décision n'a pas fait l'objet d'une annonce publique, le WSJ cite notamment à l'appui de ses informations publiées dimanche soir des responsables des services de renseignements aux Etats-Unis.
Dataminr est la seule société que Twitter autorise à avoir accès à l'ensemble des messages publiés sur son site. Ce logiciel est également utilisé par les médias et d'autres clients.
Selon le WSJ, Twitter a expressément demandé à ce qu'il ne soit plus désormais mis à la disposition des services de renseignements.
Pourtant, l'utilisation de Dataminr aurait permis aux services américains de renseignement d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le WSJ. Dataminr a également alerté ses clients des attaques récemment commises à Bruxelles avant que celles-ci ne soient répercutées par les médias, selon le journal.
Ce nouveau développement survient alors qu'un bras de fer oppose actuellement plusieurs entreprises de la high-tech aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Apple a ainsi refusé de transmettre au FBI une clé de décryptage qui lui aurait permis d'accéder au contenu d'un téléphone portable utilisé par l'auteur d'un attentat à San Bernardino (Californie) en décembre.