Le groupe américain Facebook a annoncé vendredi qu'il allait rendre beaucoup plus automatisée les listes de sujets présentés comme des "Tendances" sur son réseau social, qu'il avait été accusé plus tôt, cette année, de manipuler aux Etats-Unis aux dépens des conservateurs.
Un message publié sur le site internet du groupe annonce "des changements à la fonctionnalité "Tendances" sur Facebook qui vont rendre le produit plus automatisé, et ne requerront plus que des gens écrivent des descriptions pour les sujets dans la tendance".
Facebook invoque avant tout des raisons pratiques."Une procédure davantage basée sur des algorithmes nous permet d'augmenter l'échelle des "Tendances" pour couvrir davantage de sujets et de mettre (la fonctionnalité) à disposition de davantage de gens dans le monde sur la durée" que si les résumés des sujets sont rédigés à la main, fait-il valoir.
Toutefois, le groupe reconnaît avoir accéléré la mise en oeuvre de ces changements "étant donné les retours que nous avons eu de la communauté Facebook plus tôt cette année".
La rubrique "Trending" ou "Tendances", qui n'existe pas dans la version française de Facebook, est une petite pastille qui mentionne les sujets les plus discutés sur le réseau social.
Elle s'était retrouvée au centre d'une polémique au printemps après des articles du site d'informations Gizmodo, citant d'anciens prestataires de Facebook qui travaillaient au sein du service dédié et accusaient le réseau social de partialité dans ses choix éditoriaux.
Certains journalistes employés du service auraient ainsi écarté, de leur propre chef, des sujets relatifs à des personnalités conservatrices.
Facebook avait démenti ces accusations de partialité et assuré avoir ouvert une enquête.
Il a réaffirmé vendredi n'avoir "pas trouvé de preuve de biais systématique", mais affirmé que les personnes qui resteraient impliquées dans la fonction "Tendances" "pour garantir que les sujets qui apparaissent restent de haute qualité" respecteraient de manière stricte les lignes directrices imposées par le groupe.