Le prince saoudien Al-Walid Ben Talal a fait une entrée remarquée dans le club très fermé des milliardaires philanthropes, rejoignant Bill Gates, Andrew Carnegie et Jan Koum. Le businessman réputé pour ses prises de positions iconoclastes, entend léguer sa fortune, soit 32 milliards de dollars, pour promouvoir la santé, éradiquer des maladies, apporter l'électricité dans les villages éloignés, construire des orphelinats et des écoles et soutenir l'émancipation des femmes.
Un don alloué selon un plan bien conçu tout au long des prochaines années, sans limite dans le temps, qui sera supervisé et géré par un Conseil d'administration dont le prince lui-même aura la présidence. " Cet engagement philanthropique de 32 milliards de dollars va aider à jeter des ponts pour la compréhension culturelle, le développement des communautés, l'accroissement de l'autonomie des femmes, la promotion des jeunes, la fourniture de secours en cas de catastrophes naturelles et la création d'un monde plus tolérant", a affirmé le neveu de feu le roi Abdallah dans un communiqué publié mercredi. Il a d'autre part indiqué avoir déjà accordé quelque 3,5 milliards de dons pour des œuvres philanthropiques de plus de trente-cinq ans.
S'il n'occupe aucune fonction gouvernementale, le milliardaire saoudien n'en demeure pas moins puissant. Il est en effet le patron de Kingdom Holding Co qui détient des parts dans diverses activités dont le parc d'attractions Euro Disney, la chaîne hôtelière Four Seasons, la banque américaine Citigroup et le géant des médias News Corporation.