Fidèle à elle-même, l’actrice qui s’est illustrée, entre autres, dans le feuilleton à succès de Fatima Boubekdi «Hdidane», est devenue la détractrice en chef des films comprenant des scènes de nudité. C’est à Nabil Ayouch qu'elle s’en prend cette fois-ci. Le nouveau long-métrage du cinéaste «Much loved» («Zine li fik») ne trouve pas grâce à ses yeux. Dans un entretien accordé à Al Akhbar de ce week-end (16-17 mai), Ouchay estime qu’il n’existe aucune nécessité de filmer des scènes de nudité et de sexe dans le cinéma marocain.
«Si l’on a recours à des prostituées pour camper leur propre rôle dans des films, il ne serait pas étonnant d’amener des vrais criminels pour jouer des scènes de crime. Argumentant qu’ils veulent reproduire la réalité telle qu’elle est, ces cinéastes risquent de nous mener à des situations dangereuses», déclare l’actrice au quotidien arabophone.
Elle va cependant plus loin en assénant que les réalisateurs travaillent suivant cette logique. «Ils appliquent une stratégie bien établie selon une idéologie précise. Ils cherchent par leurs propres moyens des financements. Pis, leurs films sont programmés dans des festivals internationaux», avance-elle.
S’en prenant à Nabil Ayouch, en le nommant, Fatima Ouchay estime que son film «Zine li fik», projeté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle au Festival de Cannes, ne représente pas le Maroc. «Le film ne représente que son propre réalisateur», avance-t-elle.
Poursuivant dans ses diatribes, elle s’en prend également à Loubna Abidar qui incarne le rôle d’une prostituée dans «Zine li fik» et qui avait déclaré n’avoir pas peur de montrer ses fesses. «Abidar doit montrer son talent plutôt que ses fesses», assène Ouchay. En voilà une qui n’a pas froid aux yeux pour dire le fond de ses pensées!