Epinglé pour plusieurs plagiats dès 2017 par le Youtubeur CopyComic, l’humoriste marocain avait choisi de garder le silence là où d’autres humoristes, eux aussi visés, tel que Tomer Sisley, avaient décidé de s’exprimer rapidement sur le sujet. Gad Elmaleh, de son côté, préfère alors contrattaquer par le biais de ses avocats et s’enlise davantage. «J'ai mal géré la chose au début parce que j'étais fragile», regrette-t-il aujourd’hui.
Accusé d’avoir copié des humoristes américains, Gad Elmaleh alors en pleine tournée américaine, devient l’objet de critiques virulentes. Dans l’émission Sept à Huit diffusée dimanche 10 janvier, celui-ci est revenu sur cet épisode difficile. «Mon rêve était simple, je voulais me produire en anglais devant un public américain qui ne savait pas qui j'étais, aux côtés des plus grands humoristes qui m'ont fasciné et inspiré, explique l’humoriste de 49 ans. «Je rêvais de faire les plus grands talk-shows américains, et je les ai à peu près tous fait», poursuit-il.
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Reconnaissant qu’il s’est inspiré de certains grands comédiens, il explique avoir «repris des formules de mecs que j'aimais, oui». Mais le silence qu’il a gardé dès le départ ne jouera pas en sa faveur. «Mon rêve aurait été d'avoir la force de dire à ce moment-là que j'ai pris deux, trois idées de comiques américains par-ci, par-là, mais que je vous emmerde. J'ai trente heures de spectacle derrière moi, j'ai fait toute une carrière».
Toutefois, bien qu’il reconnaisse ses torts, Gad Elmaleh ne digère toujours pas l’acharnement dont il a fait l’objet. Evoquant le montage de plusieurs vidéos de ses spectacles, l’humoriste juge ainsi qu’«on peut le mettre en scène, coller des bouts de façon très malveillante, très malhonnête. Je pense qu'en faisant un montage, on peut tuer quelqu'un». Et Gad Elmaleh ne le sait que trop bien, lui qui a été banni d’une salle de spectacle à Montréal suite à ces révélations.
«Ça m'a fait souffrir, ça m'a atteint. Le côté acharnement m'a épuisé et étonné», confie-t-il, visiblement éprouvé. «Tout ce qu'on dit de vous devient horrible. On parle de vous comme d'un criminel», poursuit-il en expliquant aussi la souffrance qu’il a ressentie en découvrant les prises de position de certains proches du métier quand l’affaire a éclaté dans la presse. «La souffrance vient aussi des gens qui se détournent de vous (…) Je n'aurais jamais eu cette crise, je serais encore entouré de gens médiocres, qui ne voulaient pas mon bien», concède-t-il toutefois.