Le tribunal de Milan vient enfin de rendre son verdict dans l’affaire Rubygate. Il aura fallu plus de deux ans de procès pour aboutir à ce jugement : sept ans de prison ferme pour l’ancien chef du gouvernement italien, accusé d’abus de pouvoir et de prostitution de mineure. Pour Niccolò Ghedini, l’un des avocats du défendeur, ce verdict est "complètement déconnecté de la réalité". Berlusconi était loin de s’attendre à un jugement aussi lourd.
A 76 ans, Silvio Berlusconi a également écopé d’une interdiction à vie d’exercer un mandat public. En principe, à moins que l’accusé ne fasse appel ou ne porte le dossier en Cassation, les accusations pourront être mises en application. Dans le tribunal, un petit groupe de manifestants ont applaudi la condamnation avec des cris de joie et certains ont même entonné l'hymne italien, décrit l’agence de presse AFP.
Un procès retentissant
L’un des procès les plus retentissant d’Italie depuis ces cinq dernières années a démarré en avril 2011. L’affaire porte sur des dîners décrits comme des "orgies", organisées au printemps 2010 dans la luxueuse villa de l’ancien leader du gouvernement italien, Silvio Berlusconi à Arcore. Ces "bunga-bunga" impliquaient des jeunes mineures, dont la marocaine Karima El Mahroug, alias "Ruby la voleuse de cœurs". A l’époque, la jeune mannequin était encore âgée de 17 ans. Rappelez-vous, son témoignage qui avait fait la Une des tabloïdes italiens mais aussi un peu partout à travers le globe.
