Ses premiers mots ont été pour les Français endeuillés par l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, au coeur de Paris. "Notre-Dame sera reconstruite!" a lancé l'ex-First lady âgée de 55 ans, lors de cette soirée de présentation de son livre de mémoires "Devenir" dans la vaste salle de l'AccorHotel Arena à Paris. "Soyez forts et ayez la foi", a ajouté cette femme chaleureuse qui a récemment ravi à Hillary Clinton le titre de femme la plus admirée aux Etats-Unis.
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"Aussi loin que je puisse me rappeler, j'ai toujours eu cette détermination et cet esprit fougueux", a-t-elle raconté aux quelque 20.000 spectateurs venus l'écouter présenter son autobiographie. Sorti le 13 novembre et traduit dans une trentaine de langues, le livre s'est déjà vendu à plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde. "Mes parents ont reconnu cette flamme en moi (...) et ils l'ont laissé grandir", a confié Michelle Obama, inlassable avocate de l'éducation des filles et de l'émancipation des femmes. "La société tente constamment de calmer les filles, de les rendre plus dociles", a déploré cette mère de deux grandes adolescentes, qui répondait aux questions de la journaliste de CNN International Isha Isatu Sesay, une Britannique d'origine sierra-léonaise.
Et Michelle Obama de rappeler les obstacles qui se sont dressés sur sa route de jeune femme afro-américaine.
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"Je ne sais pas si vous êtes vraiment faite pour entrer à Princeton", lui a asséné une conseillère d'éducation, alors que cette brillante élève envisageait de présenter sa candidature à la prestigieuse université américaine. "J'ai fait ce que j'avais toujours fait. Je me suis dit, je vais vous montrer si je ne peux pas entrer à Princeton. Et j'y suis entrée". "Mais il y a des millions de jeunes, de personnes de toutes origines qui souffrent de voir leur potentiel étouffé (...) et cela les rend amers", a regretté Michelle Obama. Un message reçu cinq sur cinq par Louise Ekambi Essaka, une jeune femme de 23 ans d'origine camerounaise qui a pu brièvement rencontrer Michelle Obama avant la conférence, où elle a été invitée par un sponsor privé. "Pour moi, c'est un modèle. Quand on est femme et noire, c'est difficile. Je postule régulièrement à des emplois en dessous de mes compétences, mais je ne suis pas prise à cause de ma couleur de peau", s'indigne cette jeune fille de la région parisienne, qui a repris des études de communication après plusieurs stages dans la mode.
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Dans son best-seller, Michelle Obama n'élude pas les difficultés: ses fausses couches et ses crises conjugales, son désintérêt de la politique ou l'impossibilité de pardonner à Donald Trump la polémique sur la citoyenneté américaine de son mari Barack Obama. Faisant rire le public, elle a rappelé à quel point elle avait fait attendre son soupirant. "Mais il s'est montré extrêmement persévérant", a-t-elle souri. Rappelé aussi avec humour à quel point elle ne souhaitait pas que son mari s'engage en politique. "Quand il s'est présenté à la Maison Blanche, honnêtement, je pensais qu'il ne gagnerait jamais (...) J'avais prévu d'être la femme aimante qui le réconforterait à la fin de la campagne en disant: tu as vraiment essayé, mon chéri". "J'espérais qu'il perde (...) Mais il a gagné !", s'est-elle exclamée. "Et deux fois en plus".
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Et si elle a laissé échapper quelques piques contre l'actuel locataire de la Maison Blanche - sans toutefois mentionner le nom de Donald Trump -, Michelle Obama a réaffirmé qu'elle n'avait pas la moindre intention de se porter candidate au poste. "Il faut faire de la place à la nouvelle génération", a-t-elle plaidé, en appelant les jeunes à voter. "Si vous ne votez pas, d'autres le feront et vous vivrez dans le pays qu'ils ont choisi", a-t-elle lancé.