Pour la première fois depuis l'instauration -- il y a treize ans -- de cette tutelle principalement gérée par son père et qu'elle conteste de façon de plus en plus véhémente, l'interprète de "Toxic" et "...Baby One More Time" a vu son horizon s'éclaircir.
"On avance les gars... on avance", a salué la star sur Instagram, se filmant en train de faire la roue sur une pelouse, en guise de célébration.
La juge des Los Angeles chargée de décider si Britney Spears doit ou non faire l'objet de cette mesure restrictive a en effet autorisé mercredi la chanteuse à choisir par elle-même l'avocat pour la défendre dans cette procédure, ce qu'elle n'avait pas été en mesure de faire jusqu'ici.
Mathew Rosengart, avocat d'autres stars d'Hollywood comme Sean Penn ou Steven Spielberg, représentera désormais l'artiste.
Il a dans la foulée indiqué à l'AFP qu'il prévoyait de déposer "dès que possible" une requête afin que le père de la chanteuse, Jamie Spears, n'ait plus de contrôle sur les biens de sa fille.
"Me tuer"La chanteuse de 39 ans avait été placée sous ce régime en 2008, après une descente aux enfers très médiatisée à l'époque.
Les conditions en sont très strictes et stipulent que les décisions la concernant sont prises notamment par son père Jamie Spears, avec lequel elle entretient de longue date des relations difficiles.
La star qui a pris la parole à l'audience par téléphone hier, mercredi 14 juillet 2021, a dit vouloir une "enquête" contre ce dernier, voire même une "ordonnance de protection".
En larmes, elle a supplié la juge de mettre fin à cette "tutelle abusive", allant jusqu'à dire au tribunal qu'elle pensait à un moment "qu'ils essayaient de (la) tuer".
Un témoignage similaire au plaidoyer explosif livré fin juin par la chanteuse et qui avait suscité un nouvel engouement pour cette affaire. "Traumatisée" et "déprimée", elle avait dit être empêchée de prendre des décisions concernant ses amitiés ou ses finances, et n'avoir pas pu se faire retirer son stérilet alors qu'elle souhaitait d'autres enfants.
Britney dit #FreeBritneyDes confidences qui avaient reçu un soutien massif dans le monde de la pop, de son ex-petit ami Justin Timberlake, à Christina Aguilera ou Madonna.
Et ravivé une nouvelle fois la campagne #FreeBritney (#LibérezBritney en français) orchestrée dans la rue et sur les réseaux sociaux par certains fans passionnés. Des centaines d'entre eux étaient réunis devant le tribunal de Los Angeles mercredi, mais aussi à New York, Phoenix, Londres, Washington, où ils ont organisé des rassemblements de soutien.
"Merci à mes fans qui me soutiennent" a dit la chanteuse sur Instagram mercredi, utilisant elle-même le hashtag #FreeBritney de ses fans.
Depuis les prises de paroles répétées de la superstar, de nombreux personnages au coeur de ce système complexe et controversé ont pris leurs distances.
Samuel Ingham, l'avocat attribué à Britney Spears par un tribunal quelques mois après que la star au crâne rasé n'eut attaqué un paparazzi en 2007, a demandé à être démis de ses fonctions.
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La société de gestion financière qui devait assumer le contrôle conjoint de la fortune de Britney Spears avec son père Jamie, a fait de même.
Deux demandes validées hier, mercredi, par la juge en charge de l'affaire.
Larry Rudolph, manager de l'artiste de longue date, a lui aussi quitté le navire.
"Pourquoi M. Spears ne se retire-t-il pas ?", a lancé le nouvel avocat de Britney à l'AFP. "Il n'a plus rien à faire dans cette tutelle."
L'avocat de son père a indiqué que ce dernier ne se retirerait pas volontairement, "ayant été présent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au cours des 13 dernières années" pour sa fille.
Britney Spears retrouvera-t-elle un jour le contrôle complet de sa vie personnelle et professionnelle? La juge n'est pas encore allée aussi loin que de le dire.