Peut-on parler de star system au Maroc ? Ce n’est pas la première fois qu’un magazine s’intéresse aux salaires de nos "stars" nationales, en particulier Telquel. Cette semaine encore, l’hebdomadaire consacre sa couverture aux "salaires des stars". Le magazine lorgne le portefeuille des célébrités nationales tous secteurs confondus. Alors, finalement, est-il vrai que l’on peut "bien" vivre au Maroc en étant comédien, chanteur, sportif ou star du petit écran ?
Du côté des acteurs, on découvre que, malgré leur notoriété, ceux qui font l’affiche sont souvent confrontés à des problèmes de "perception de salaires". Les acteurs ne sont pas aidés par le petit écran qui diffuse et rediffuse les productions nationales sans pour autant qu’elles en profitent. En effet, "les acteurs ne bénéficient pas de droits à l’image et ne sont jamais intéressés aux profits réalisés par la production", explique Telquel. Selon le magazine, les plus "bankables" d'entre eux le sont grâce à la publicité.
Heureusement que les festivals existent
Les stars du micro, quant à elles, souffrent de l'inexistence d’un véritable marché du disque. Leurs seules alternatives sont les festivals tels que Mawazine, qui a récemment doublé les cachets des chanteurs marocains, précise le titre. "Ceux qui arrivent à tirer leur épingle du jeu sont invariablement les grands noms du chaâbi, de la musique Amazigh et de la variété", éclaire Telquel.
Dans le monde du ballon rond, la professionnalisation a largement bénéficié aux footballeurs qui tirent une grande partie de leurs revenus des primes de signatures de contrat. Néanmoins, et à en juger les propos de l’hebdomadaire, ce sont les entraîneurs qui restent les rois du stade. Ceux du Wydad et du Raja touchent chacun un salaire mensuel de 200.000 DH, tandis que le sélectionneur national, Rachid Taoussi, empoche pas moins de 580.000 DH par mois. Telquel boucle son dossier avec les bourses des "célébrités" des médias. Ceux-là touchent un salaire plus modeste, malgré leur notoriété. Selon l’hebdomadaire, "les salaires des animateurs sont liés à l’envergure de la chaîne pour laquelle ils travaillent, mais aussi à la publicité qu’elle génère". Une fois n’est pas coutume, ce dossier prouve bien que le star-system marocain n’est qu’à ses balbutiements. Pour l’heure, il n’est pas rentable ! A moins que l’on ait des pieds ou une voix en or… et encore. A moins d’avoir des opportunités à l’international, il apparaît que les célébrités marocaines jouissent plus de notoriété que de véritables conditions de vie à la "peoplemania".