«Les composantes du gouvernement travaillent ensemble, elles possèdent des compétences et l’Exécutif agit en parfaite harmonie», a assuré le chef du gouvernement dans cette interview, diffusée hier soir, mercredi 19 janvier 2022, sur les chaînes de télévisions publiques de la SNRT et de 2M. «A l’intérieur de la majorité existe aussi une étroite coordination sachant que les trois partis politiques qui la composent (RNI, PAM, Istiqlal, ndlr) ont signé une charte importante dite de la majorité», a expliqué Aziz Akhannouch.
Répondant à une question liée à un décollage turbulent, survenu après l’annonce du programme gouvernemental, Aziz Akhannouch a minimisé ce faux départ, en affirmant que la majorité était «harmonieuse», quoi qu’en disent certaines voix, dont des médias. «Nous sommes en face d’une majorité qui a obtenu 70% (des 395 sièges) du Parlement, et d’un nouveau modèle de trois partis politiques».
«Il y avait eu certes, a-t-il reconnu, une déclaration et un avis (critique) de Moudian (le chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal, Ndlr) [mais] c’est un ami et un homme sérieux et bon».
Pour Aziz Akhannouch, le gouvernement actuel est «une expérience» sur laquelle il veillera pour «qu’on ne tire pas le tapis sous ses pieds». En effet, selon le chef du gouvernement, la majorité est forte par le nombre des électeurs qui l’ont propulsée à la tête de la scène politique lors des élections du 8 septembre 2021.
«Cette majorité a obtenu 5 millions sur un total de 8 millions de voix exprimées et les électeurs ont voulu le changement», a martelé le chef de l’Exécutif. Revenant sur le sujet de l’harmonie qui marque l’action de l’ Exécutif actuel, Aziz Akhannouch a rappelé la mauvaise expérience liée à l’absence de cohésion qu’il avait vécue en tant que ministre de l’Agriculture au temps des deux précédents gouvernements, de 2011 à 2021, avec Abdelilah Benkirane et Saâd-Eddine El Othmani.
«Je peux vous assurer que ce gouvernement du RNI, du PAM et de l’Istiqlal, agit dans l’harmonie et personnellement, je n’ai rien senti et s’il y a quelque chose je serais le premier à en souffrir, car j’ai enduré [des problèmes] avant et je ne veux pas que mes ministres actuels soient impactés par une quelconque division».
Lire aussi : Charte de la majorité: Akhannouch promet une rupture avec le passé
A la question de savoir s’il aurait prédit une pareille défaite cinglante du PJD, Aziz Akhannouch a répondu qu’il ne prévoyait «ni la première, ni la deuxième place», pour le parti islamiste.
Le chef du gouvernement a enfin évoqué l’opposition affirmant que les relations avec les partis qui la composent sont «bonnes». «Au parlement, nous l’écoutons et nous œuvrons positivement avec elle», a-t-il souligné, révélant ensuite avoir demandé aux partis de l’opposition (USFP, MP, PPS) de lui proposer des noms de candidats pour faire partie des conseils institutionnels dont la composition est prévue prochainement.