A l’occasion de la fête de la révolution du Roi et du peuple, fêtée le 20 août, le Comité exécutif de l’Istiqlal s’est rendu au Mausolée Mohammed V pour se recueillir. Mais cette visite symbolique ne s’est pas entièrement déroulée comme prévu. Sur le chemin, en effet, un accrochage verbal a eu lieu entre Abdelhamid Chabat, secrétaire général du parti, et Mohamed Saoud, membre du Comité exécutif.
«Au cours de cette altercation, les deux parties ont échangé insultes et propos indécents», rapporte Akhbar AL Yaoum dans son numéro de ce lundi 22 août. Une source du parti, indique le journal, précise que Saoud avait protesté, devant Chabat, contre la procédure adoptée pour le choix des candidats aux prochaines élections. «Il a ainsi accusé le parti de vendre les recommandations. Chabat a alors riposté en qualifiant Saoud d’incapable et de traitre», rapporte le quotidien. Les choses ont ensuite dégénéré, au point d’en arriver à un accrochage physique.
Dans un entretien téléphonique, Saoud a déclaré à Akhbar Al Yaoum qu’il n’avait fait que manifester son désaccord avec la méthode de sélection des candidats du parti. «Il a confirmé avoir parlé de vente des recommandations au sein du parti», rapporte le journal. Le membre du Comité exécutif a affirmé que la procédure de sélection des candidats n’était pas transparente et qu’il était inquiet à l'idée que Chabat puisse recommander des candidats salafistes à Tanger. Il a par ailleurs révélé qu’il comptait se porter candidat au poste de secrétaire général du parti, contre Chabat, après les élections du 7 octobre prochain.
«Des sources ont indiqué qu’il se présenterait soit aux élections de la deuxième Chambre, en septembre prochain, soit à celle de la Chambre des députés», précise encore le quotidien. Pour sa part, Chabat le tiendrait à l’écart, selon les sources, pour deux raisons, soit les problèmes financiers qui l’avaient envoyé en prison en 2013 et sa proximité avec Ilyas El Omari. Il aurait également joué un rôle dans l’appel à la destitution de Chabat, en raison des différends qu’entretenait le secrétaire général de l’Istiqlal avec le ministère de l’Intérieur.
