Cette 26ème session ordinaire du Conseil national du PAM se tient en présentiel pour la première fois depuis le 4ème congrès de février 2020, avec l’objectif essentiel de préparer le renouvèlement des structures internes, d’élaborer le calendrier des conférences régionales et de lancer la dynamisation des associations parallèles, dont celles des femmes et de la jeunesse.
Atteinte du Covid-19, Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national, n’a pas pu participer aux travaux de cette session. Elle a néanmoins envoyé un message vidéo dans lequel elle a appelé les militants «à plus d’unité et de cohésion». La maire de Marrakech a notamment appelé le parti à s’ouvrir à «d’autres compétences».
De son côté, Abdellatif Ouahbi a réservé un long moment dans son intervention pour critiquer l’opposition. «Ce dont souffrent actuellement notre démocratie et l’action gouvernementale, en particulier, n’est pas lié à la difficile situation économique due au contexte international, mais à l’absence d’un débat démocratique profond sur d’importants sujets et défis qui entravent le processus de développement de notre pays», a lancé Ouahbi dans son intervention faite devant quelques 500 militants réunis dans le palais des congrès de Rabat.
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Selon Ouahbi, «les gouvernements démocratiques forts ont besoin d’une opposition forte pour éclairer l’opinion publique, afin que cette dernière mesure l’ampleur des programmes et la réalité des réalisations». Et d’enfoncer le clou en affirmant que «le gouvernement est aujourd’hui victime de son opposition, car soit elle est faible et pâle (…), soit elle est composée de voix ridicules qui exploitent les réseaux sociaux pour véhiculer des discours médiocres (…). Dans les pays démocratiques, il faut assurer un équilibre entre une majorité responsable et une opposition vigilante.»
Le secrétaire général du PAM a par ailleurs demandé à ceux qui «se cachent derrière des communiqués anonymes pour réclamer des réformes internes au sein du PAM de sortir de leur anonymat». «Sortez de l’anonymat. Puis, discutons. Je me refuse à discuter avec des anonymes», a-t-il martelé, avant de plaider pour les actions de l’Exécutif, ainsi que pour le rôle que joue le PAM au sein de la majorité actuelle.