La finalité de ce dispositif est de mettre en œuvre les dispositions de la loi-cadre relative à la réforme du système de l’éducation et de la formation, a indiqué le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi.
Dans un entretien à la MAP, Samadi a relevé que la loi-cadre 51-17 trace les grandes orientations de la réforme, alors que les détails seront fixés par des textes organiques sous formes de décrets, de décisions ministérielles et de lois, mettant en exergue le grand effort fourni sur le plan législatif, sachant que la loi exige l'élaboration de l’ensemble de ces textes dans un délai de 3 ans.
Le secrétaire d'Etat a noté que l’actuelle rentrée universitaire est marquée par l’entrée en vigueur de la loi-cadre 51-17, adoptée par le Parlement fin 2018, notant que c’est «la première fois depuis l’Indépendance que le Maroc adopte une telle loi qui mettra fin à la succession des réformes et permettra d’avoir une vision claire de l’ensemble du système de l’éducation et de la formation à l’horizon 2030».
Samadi a, dans ce sens, évoqué les principales questions traitées par les textes législatifs relatifs à l’enseignement supérieur, notamment la révision de la loi-cadre 01-00 organisant le secteur, qui avait été adoptée en 2000 et qui n’a connu aucun changement depuis, soulignant que plusieurs dispositions de ce texte entravaient l’avancée du système et n’étaient plus en phase avec les mutations enregistrées sur le plan national et international.
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«La réforme de la loi-cadre 01-00 est un grand chantier que nous avons ouvert en 2017, mais qui ne pouvait aboutir qu’avec l’adoption de la nouvelle loi-cadre sur la réforme du système de l’éducation et de la formation, afin d’assurer son adéquation avec la loi régissant l’enseignement supérieur», a-t-il expliqué.
La réforme vise à assurer davantage d’autonomie pour les universités et accompagner la déconcentration, la décentralisation et la régionalisation avancée, a affirmé Samadi, relevant que ce texte consacre un chapitre entier à la recherche scientifique et ouvre de nouveaux chantiers pour améliorer les statuts des enseignants chercheurs, afin de mettre leurs nouvelles missions en phase avec les mutations pédagogiques, scientifiques et académiques.
Le plan législatif élaboré par le secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur prévoit aussi la création du conseil national de la recherche scientifique, qui permettra d’unifier l’action relative à la recherche scientifique, un secteur marqué par la multitude des intervenants, chacun des départements gouvernementaux concernés ayant sa propre vision de la recherche scientifique, a-t-il dit.
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«Certes nous disposons de la Stratégie de la recherche scientifique 2015-2026, mais la convergence des programmes était assurée par une commission interministérielle permanente présidée par le Chef du gouvernement. Aujourd’hui cette commission sera institutionnalisée à travers la mise en place du Conseil national de la recherche scientifique», a poursuivi Samadi.
Par ailleurs, la nouvelle loi-cadre souligne la nécessité de créer des pôles universitaires dans chaque région, ce qui appelle à de larges concertations avec les collectivités territoriales et les acteurs économiques et sociaux, a-t-il mis en avant, affirmant que le secrétariat d’Etat s’attèle sur ces chantiers importants mais aussi sur la révision et l’adéquation de plusieurs lois, notamment celles relatives à l’enseignement supérieur privé et aux établissements universitaires partenaires.
Et de conclure que la vision du ministère concernant l’arsenal juridique et le plan législatif du secteur de l’enseignement supérieur, qui s’inscrit dans le cadre du plan législatif du ministère en général, sera mise en application dans les meilleurs délais.