Une bagatelle de huit millions de dirhams! C’est ce qu’aura coûté au contribuable la rencontre tenue, du 16 au 19 mars 2015, à Marrakech, par le Haut-commissariat des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération. Pour un événement ayant rassemblé un peu plus de 85 personnes, la facture semble «plutôt gonflée», souligne le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son numéro de ce mardi 1er décembre.
Ladite facture, dont le journal arabophone affirme disposer d’une copie, fait état d’un service VIP justifiant les lourdes dépenses, soit un service wifi et une connexion ADSL à 60 millions de centimes, bien que les grands palaces offrent gracieusement, en général, ce genre de services; des suites et des chambres doubles et individuelles comptabilisées à 1,330.000 dirhams et ce, pour sept nuitées, alors que la rencontre n’a duré que quatre jours!
Le Haut-commissariat avait de même, toujours selon le journal, fait appel à d’autres services onéreux, comme l’installation de deux bureaux d’accueil pour les invités, en l’occurrence dans les aéroports de Casablanca et Marrakech, pour une enveloppe de l’ordre de 40.000 dirhams. Et la même source de renchérir en ajoutant que la conception et la réalisation de trente banderoles de huit mètres sur un mètre avaient, à elles seules, coûté la somme de 150.000 dirhams.
Prié de s’expliquer sur cette facture, Lahcen Hamidi, directeur des affaires administratives du Haut-Commissariat, a déclaré: «toutes ces dépenses sont normales et régulières, en comparaison avec celles d’autres manifestations internationales organisées au Maroc». « Il faut que vous procédiez à une comparaison avec les dépenses d’autres manifestations organisées par d’autres secteurs pour vous rendre compte de la réalité des choses», a-t-il en effet martelé.
Pour ce qui est de l’absence de recours à un appel d’offres, Lahcen Hamidi a fait savoir que «ce genre de manifestations internationales revêt un caractère d’urgence, d’où la nécessité de passer par une transaction négociée pour éviter la lenteur des procédures normales, et ce en conformité avec les lois en vigueur».Pour sa part, Saad Karim, prestataire de service ayant assuré le déroulement de l’événement, s’est limité à expliquer que son agence n’avait fait que «satisfaire les demandes de son client».