«J’ai décidé de me retirer de la course afin que ce siège puisse rester entre les mains de la majorité présidentielle», a affirmé le Franco-Marocain, lors d’une conférence de presse tenue quelques jours après le verdict d’un tribunal parisien qui l’a condamné pour violences à l’égard d’un responsable socialiste (une peine de 3 ans de prison, dont 1 an ferme, et 2 ans d’inéligébilité). Dans un communiqué publié vendredi dernier à Paris, M'jid El Guerrab a fait part de sa décision d’interjeter appel.
Devant les médias ce samedi, le député sortant a estimé que le timing de l’annonce du verdict, qui a coïncidé avec le lancement de la campagne pour les législatives, n’était pas approprié. «Je me retire pour un autre motif essentiel, celui d’éviter que ma candidature, si elle devait avoir lieu sous l’étiquette des indépendants, ne fragilise celle d’Elisabeth Moreno qui vient d’être investie par la majorité présidentielle», a-t-il toutefois ajouté, fortement ému à l’annonce de son retrait.
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M'jid El Guerrab a loué les qualités de la ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, estimant que la candidate de LREM est une ministre de «qualité qui est née au Cap-Vert et qui a vécu au Maroc. Je serai à ses côtés pour que la majorité présidentielle conserve ce siège».
Le député sortant a qualifié son bilan dans la 9e circonscription de «positif». «Je pars avec le sentiment du devoir et des responsabilités accomplis», a-t-il conclu, sans omettre de dire qu’il s'«en veut» pour l'altercation qu’il a eue avec le socialiste Boris Faure, le 30 août 2017. «Je regrette, une nouvelle fois», a affirmé M'jid El Guerrab avant de mettre un terme à sa conférence de presse.