A Kénitra, le PJD déclare la guerre aux influenceurs du Net

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Revue de presseKiosque360. A l’approche de chaque scrutin, le PJD rejoue la carte de la victimisation. Dans la ville de Kénitra, son instance provinciale a déclaré la guerre aux blogueurs et aux influenceurs et menace de les traduire en justice. Les détails.

Le 30/06/2021 à 18h47

Le secrétariat provincial du parti à Kénitra a décidé de porter plainte contre des blogueurs qui critiquent la gestion de la chose locale dans les différentes zones de la ville sur les réseaux sociaux. L’instance provinciale de la Lampe estime que «les informations diffusées sur la Toile sont dénuées de tout fondement et restent de fausses accusations de nature à ternir l’image du parti».

Cette réaction du PJD a été considérée par des militants des droits humains dans la ville comme une manœuvre visant à museler celles et ceux qui critiquent la gouvernance locale au niveau de la ville de Kénitra et à l’échelle nationale. Ils considèrent cette initiative comme une fuite en avant pour ne pas débattre du bilan et des critiques adressées au parti pour sa gouvernance locale, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 1er juillet.

La réaction de l’instance provinciale du PJD à Kénitra a été motivée par «la diffusion dernièrement d’une vidéo montrant le président du conseil de la ville, Aziz Rebbah, promettre aux habitants la construction, dans deux ans à Kénitra, d’un complexe culturel, le premier du genre au Maroc». Mais, après six ans, le complexe culturel en question n’a toujours pas ouvert ses portes et le parti n’évoque plus le projet, indiquent les sources du quotidien.

Et de faire remarquer qu’à l’approche de chaque scrutin, le PJD joue la carte de la victimisation. Pourquoi le parti n’a-t-il pas recouru à cette arme judiciaire il y a une année ou deux ans, s’interrogent les mêmes sources. Et pourquoi a-t-il choisi la veille des élections pour traduire en justice les influenceurs des réseaux sociaux? 

Les mêmes sources font savoir que cette manœuvre viserait à museler les voix critiques et à empêcher des blogueurs de publier des scandales concernant des élus du parti. Ce qui pourrait avoir des conséquences sur les résultats électoraux de la Lampe dans la ville. Par cette décision, ajoutent les mêmes sources, le PJD contredit ses discours qui prônent la liberté d’expression et la défense des libertés. La fin… électorale justifie les moyens.

Par Mohamed Younsi
Le 30/06/2021 à 18h47