À son tour, et avant de partir, Benchaâboun appelle à l'austérité

Mohamed Benchaaboun, ministre de l'Economie et des Finances.

Mohamed Benchaaboun, ministre de l'Economie et des Finances. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Economie et des finances a appelé les EEP à réduire nettement leur train de vie. Plus de recrutements sauf nécessaire et une plus grande maîtrise des dépenses, tout en gardant la même qualité de service.

Le 06/10/2021 à 20h12

Une dernière consigne du ministre de l’Economie et des finances avant son départ: serrez-vous la ceinture. En réalité, Mohamed Benchaâboun, qui chapeaute également le département de la réforme de l’administration publique, s'est adressé justement aux responsables des établissements publics et de l’Administration en les invitant à entreprendre une série de mesures d’austérité. Entre autres directives données aux responsables de l’administration et des établissements publics, geler le recrutement, limiter les frais de déplacement et céder la gestion des centres d’estivage, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du jeudi 7 octobre.

En parallèle, relève le quotidien, le ministre a appelé les responsables de l'administration et les établissements et entreprises publics à jouer un rôle d’avant-garde dans la mise en œuvre du projet de réforme des EEP, et ce afin de renforcer leur apport au développement économique et social et à la promotion de l’économie nationale. Dans une circulaire adressée aux responsables du secteur public, dans le cadre de la préparation du PLF 22, le ministre a appelé clairement ces derniers à entreprendre des mesures à même de réduire le train de vie de leurs établissements, précise le quotidien.

En d’autres termes, le ministre demande aux responsables des administrations et des EEP de maîtriser les dépenses de gestion et d’équipement et d’améliorer les ressources, tout en assurant un meilleur recouvrement. En même temps, il appelle ces institutions à réduire les coûts de production et, en même temps, à améliorer la qualité des services en veillant à réduire les charges fixes pour les rendre proportionnelles à la nature de leur activité. Le ministre appelle également les responsables publics à maîtriser les prévisions de dépenses des employés et à en plafonner le montant, tout en réduisant la cadence de création de nouveaux postes d’emplois. Les nouveaux recrutements, souligne le document repris par Al Ahdath Al Maghribia, doivent répondre à la stricte nécessité du bon fonctionnement de l’établissement et de l’entreprise publics.

Poursuivant sur sa lancée, le ministre appelle, de même, les responsables des EEP à limiter au maximum les dépenses engagées dans la rubrique «études et conseil», tout en faisant appel, en cas de besoin, aux experts et cadres de leurs établissements. D’autres dépenses doivent également être réduites, voire supprimées, comme les frais de déplacements nationaux et à l’étranger, les frais de réception, d’hébergement et de restauration, ainsi que les frais de colloques et de conférences. Les EEP, poursuit le quotidien, sont également encouragés à faire recours aux énergies renouvelables et aux autres modes d’économie d’énergie.

Rationalisation des dépenses donc, mais sans pour autant que cela ne se répercute sur la qualité du service public et des prestations servies par ces établissements. C’est ce qui garantirait, explique le ministre dans ce document, la compétitivité de ces établissements et consacrerait leur rôle dans la réussite du projet de réforme des EEP. Cela évidemment afin que ces derniers continuent à assumer leur mission, notamment la réalisation des projets d’infrastructure mais, aussi, la prise en charge de certains secteurs sociaux comme la santé, l’enseignement, la formation et le secteur de l’eau, entre autres.

Par Amyne Asmlal
Le 06/10/2021 à 20h12