Selon le quotidien Assabah du mercredi 6 octobre, les résultats des élections des conseils dans quatre communes de Tanger, à savoir Bni Mkada, Charf-Souani, Charf-Mghogha et Tanger-Médina, sont tombés lundi dernier.
Cette élection a été marquée par un éclatement de l’alliance entre le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le parti de l’Istiqlal (PI), ajoute Assabah, qui explique ainsi l’élection-surprise, à la présidence de Tanger-Médina, du candidat de Mouvement Populaire. En effet Mohamed Cherqaoui a pu conserver la présidence de cette commune sous la bannière des Harakistes, héritant ainsi d'un poste qui était occupé par son père défunt.
Décrivant les minutes du déroulé de cette élection, le quotidien arabophone rapporte que les conseillers RNI-PAM-PI se sont retirés au moment du vote, suite à de nombreuses tracasseries, insultes et coups bas, laissant sur place 23 conseillers seulement sur la quarantaine que compte l’exécutif de Tanger-Médina. C’est ce qui a permis au Harakiste Mohamed Cherqaoui de battre ses challengers du RNI, Abdelouahed Aazibou, et du PI, Mohamed Akbib, par 21 voix sur 23 exprimées, sachant que deux conseillers du Parti socialiste unifié (PSU) ont choisi de s’abstenir.
Assabah rappelle que les joutes électorales ont débuté dimanche matin, sous très haute surveillance des forces de l’ordre, ce qui n’a pas empêché de violentes rixes, à l’intérieur du palais municipal, entre les conseillers de l’alliance RNI-PAM-PI et ceux soutenant le candidat du Mouvement Populaire.
Cependant, l’élection de ce dernier a été vivement contestée par l’alliance sortie majoritaire des élections du 8 septembre 2021, qui a considéré que le choix sans équivoque des électeurs tangérois a été bafoué par l’élection du candidat harakiste. Le trio RNI-PAM-PI ne compte pas se laisser marcher dessus et a déjà décidé, selon Assabah, de saisir la justice en vue de rétablir la légalité.
Dans un communiqué commun, ces trois partis ont également pointé du doigt le faux bond de l’Union constitutionnelle, parti accusé d’avoir violé ses engagements, ainsi que l’éthique politique, en votant en faveur de leurs adversaires.
Cependant, dans les autres communes, le vote s’est déroulé dans le calme et sans surprise puisque c’est Mohamed El Hammami (PI) qui a été élu comme président du Conseil de Bni Mkada, alors que Mohamed Said Ahrouch (PAM) présidera aux destinées de Charf-Souani et Abdelaziz Benazzouz (PAM) a celle de Mghogha en battant largement un autre candidat du MP.