L’ère du soutien inconditionnel au Polisario que l’Algérie parrainait en jouant sur l’apitoiement idéologique des associations européennes et de l’opinion de gauche est révolue. La farce algéro-polisarienne a été mise à nue en France, quand des milices séparatistes ont agressé des Marocains pacifistes en Espagne et porté atteinte à l’inviolabilité du consulat général du Maroc à Valence. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 2 décembre, que cette fuite en avant a porté un coup dur à la coalition militaro-séparatiste de l’axe Alger-Tindouf. A tel point que des ressortissants algériens n’ont pas hésité à participer au sit-in de protestation organisé par les associations marocaines à Valence pour dénoncer cette agression.
Ainsi, des immigrés algériens ont tenu à porter le drapeau de leur pays, mettant ainsi fin à ce faux refrain du régime militaire quant au soutien indéfectible de la population au «peuple sahraoui». Les médias algériens ont beau inonder leurs concitoyens de fake news, ils ont été dénoncés par des internautes, des journalistes et d’anciens militaires algériens. Les drapeaux marocains et algériens auront donc flotté ensemble devant le consulat général du Maroc à Valence pour dénoncer ce conflit artificiel sur le Sahara marocain.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que cette manifestation a été largement couverte par la presse espagnole. Plusieurs chaînes de télévision ont diffusé des reportages sur ce sujet, tout en rappelant les derniers développements de la réouverture du passage d’El Guerguerat et la position de l’Espagne sur ce dossier. Les médias ont ainsi rapporté la déclaration de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Laya, dans laquelle elle affirme que le rôle essentiel dans la solution politique du dossier du Sahara revient à l’ONU.
Le recul du soutien dont bénéficiait le Polisario dans plusieurs villes espagnoles a complètement atomisé la direction du Polisario. Dans un enregistrement audio qui a fuité, le séparatiste en chef, Brahim Ghali, parle d’un isolement mortifère causé, dit-il, «par la faiblesse des intellectuels et des journalistes qui ont laissé le Polisario dévoiler sa fragilité dans le combat d’El Guerguerat». D’autant que plusieurs voix, en Europe, se sont élevées pour demander l’ouverture d’une enquête sur l’activisme des séparatistes qui violent les lois des pays qui les accueillent. D’autres s’interrogent sur les sources de financement de ce mouvement qui prétend être démuni, alors qu’il est capable de se doter d’une forte logistique pour se déplacer en autocars afin d’organiser des manifestations.