Le patron du BCIJ a déclaré, dans une interview publiée par Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce 1er février, que "toutes les cellules démantelées jusqu'ici au Maroc visaient des personnalités publiques, y compris les chefs de sécurité". "Les cellules jihadistes avaient demandé ma tête", a-t-il encore ajouté avant de balayer d'un revers de la main les doutes qui planent sur "la crédibilité des actions de la BCIJ".
Akhbar Al Yaoum prévoit d'ailleurs de publier, dans l'édition de jeudi 2 février, une longue interview du chef du puissant département anti-terroriste du Maroc que le journal casablancais a invité à à réagir sur les rumeurs selon lequelles l'Etat fabriquerait lui-même ces "scénarios" de démantèlements de cellules. Le patron du Bureau de lutte contre le terrorisme a, à ce propos, renvoyé les mauvaises langues aux PV d'auditions judiciaires et aux aveux faits par les mis en cause devant la justice.
Abdelhak Khiame a de même mis en exergue le travail préventif de ses services. "Les individus soupçonnés sont traduits devant la justice, qui a le dernier mot", a précisé le patron de la lutte anti-terroriste au Maroc.A propos des 20 jeunes gens arrêtés dernièrement pour apologie du terrorisme après l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie, Abdelhak Khiame a été clair en affirmant que toute personne faisant l'apologie du terrorisme devait être arrêtée et poursuivie. "Si mon propre fils prônait le terrorisme, je l'arrêterais", a-t-il déclaré.