Lors des élections législatives du 8 septembre, le PAM a obtenu 86 sièges derrière le RNI (102 sièges) du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et devant l'Istiqlal, dirigé par Nizar Baraka (81 sièges). Alors que le PAM vivait une grave crise après le départ de son ex-chef Ilyas El Omari et l'arrivée de son successeur Hakim Benchamach, l'actuel patron du PAM, s'est lancé après avoir pris les rênes de ce parti en 2020 dans une entreprise de redressement de sa formation.
Abdellatif Ouahbi a ainsi réussi l'opération de restructuration, de rajeunissement et de dynamisation du parti en comptant sur de nombreuses compétences comme Fatima Ezzohra Mansouri, maire de Marrakech nommée ministre de l'Habitat, et Mehdi Bensaid, député, nommé ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. «Peu d'entre nous ont cru au projet de dynamisation du PAM par Ouahbi», a estimé un de ses proches collaborateurs.
Le nouveau ministre de la Justice est né le 28 juillet 1961 à Taroudant (sud). Il a été élu député en 2016 avant de devenir chef du groupe parlementaire et secrétaire général du Parti authenticité et modernité, en février 2020, détrônant lors de cette étape Hakim Benchamach.
Lire aussi : Vidéo. Passation de pouvoirs: Ouahbi, à la Justice, insiste sur le concept de continuité des services de l'Etat
Ouahbi est un ancien membre de l'Union socialiste des forces populaires (1976-1991) avant de rejoindre le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste, qui avait fait scission de l'USFP (1991-2010) et le PAM en 2010.
Dans les milieux politiques, on estime qu'Abdellatif Ouahbi a bien négocié la participation de son parti au sein du gouvernement Aziz Akhannouch puisque le PAM va pouvoir diriger sept ministères en la personne, outre de Ouahbi, de Fatima Ezzohra Mansouri (Habitat), de Mehdi Bensaid (Jeunesse, Communication, Culture), Younes Sekkouri (Inclusion économique), Leila Benali (Transition énergétique) et Abdellatif Miraoui (Enseignement supérieur). Revers de la médaille, on reproche dans les mêmes milieux à Ouahbi de se contredire parfois dans ses prises de positions et de changer trop rapidement son fusil d’épaule.