Contrairement aux rumeurs qui circulent sur la probabilité du report des élections à cause de l’évolution de la situation épidémique, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué que toutes les échéances électorales auront lieu, comme prévu, en 2021.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 11 septembre, que le département de l’Intérieur s’active à préparer les textes de loi pour les présenter devant le Parlement lors de la prochaine session législative prévue pour le 2 octobre. Lors d’une réunion, tenue mercredi dernier, avec les chefs des partis représentés au Parlement Laftit a indiqué qu’il sera procédé à l’augmentation de l’aide financière accordée aux partis politiques. Cette subvention, ajoute le ministre, sera désormais distribuée sur la base de nouveaux critères tout en veillant à garantir le pluralisme politique dans les medias publics que les partis soient représentés au Parlement ou non.
Des sources autorisées indiquent qu’à la fin du dernier round de concertations, le ministère de l’Intérieur va élaborer un avant-projet comportant les propositions d’amendements des lois électorales, le mode de scrutin et la loi sur les partis politiques. Ce projet sera présenté aux partis politiques pour qu’ils l’étudient et fassent leurs observations avant de trouver un consensus sur la version finale. Lequel projet sera présenté pour approbation au Conseil de gouvernement et par la suite au Parlement. Ces textes devraient être validés avant le mois de mai de l’année prochaine pour pouvoir organiser les élections professionnelles en juin ainsi que les élections communales et législatives en septembre.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les partis de l'opposition demandent la création d’une instance chargée de la coordination, du suivi et d’accompagnement des élections. Cette instance, précisent-ils, devra être constituée par les représentants des partis politiques, les centrales syndicales représentées au Parlement ainsi que les représentants du gouvernement et du pouvoir judiciaire. Les propositions de l’opposition se rejoignent celles de la majorité, notamment en matière de révision du mode de scrutin et du découpage électoral. Il s’agit notamment de prendre en compte les spécificités de certains nouveaux pôles urbains et de maintenir le mode de scrutin double (uninominal et de liste).
Certains partis de l’opposition et de la majorité ont appelé à organiser les élections communales, régionales et législatives le même jour et de préférence le mercredi. Contrairement à la demande des autres partis d’élargir le scrutin uninominal aux communes de moins de 50.000 habitants, le PJD propose de généraliser le scrutin de liste aux communes de plus de 20.000 habitants. Le parti islamiste se démarque aussi des autres partis en demandant l’augmentation du seuil électoral à 6% alors que les autres partis réclament sa réduction à 3% pendant que le PAM prône son annulation pure et simple.