Abou Naïm récidive et excommunie Ahmed Assid

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Revue de presseKiosque360. Manifestement, Abou Naïm perd le Nord. Quelques jours après avoir taxé la chaîne de télévision 2M d’«institution sioniste» et les membres du SNPM de «mécréants», il revient à la charge pour s'en prendre à l’intellectuel Ahmed Assid qu’il qualifie de «mécréant et apostat».

Le 09/02/2016 à 23h08

Le dénommé cheikh Abou Naïm refait des siennes. Le journal Al Ahdath Al Maghribia fait ainsi part, dans sa livraison de ce mercredi 10 février, de la nouvelle «fetwa» du cheikh qui cible, cette fois-ci, l’activiste civil amazigh Ahmed Assid, taxé de «mécréant et apostat». Et d’ajouter que le président du MUR, Abderrahim Cheikhi, a pris ses distances par rapport à cette «fetwa contre les ennemis d’Allah»! Devant le silence du Parquet, indique Al Ahdath, Abou Naïm a donc continué d’injecter son venin haineux et excommunicateur, affirmant qu'Assid, qu’il a même traité de «singe», «déclare à haute voix son apostasie». Il a également appelé le président du MUR, mouvement proche du PJD, «à cesser de se défaire des fetwas fondées sur des preuves, faisant allusion à ses «avis» incitant à l’assassinat d'intellectuels marocains comme Ahmed Assid ou Driss El Yazami, le président du CNDH, rapporte Al Ahdath. Depuis plus de deux ans, l’énergumène tance, sans peur aucune d’être inquiété, les intellectuels marocains (Abdellah Laroui), les politiques (Driss Lachgar), les responsables (Aziz Akhennouch et Lahcen Haddad) et les activistes démocrates (Ahmed Assid) qui sont, selon lui, «des ennemis d’Allah», indique le quotidien arabophone. Le comble: Abou Naïm, qui avance que plusieurs membres du PJD et du MUR sont d’accord avec la teneur de ses «avis», est allé très loin en excommuniant les institutions démocratiques et les élections, tout comme le font les prédicateurs du salafisme, arguant qu’un «musulman n’a pas le droit d’adhérer à un parti laïc ni de s’allier avec lui», renchérit le journal. Cité par le quotidien, Ahmed Assid, qui n’a jamais poursuivi Abou Naïm en justice, a souligné que le problème était loin d’être personnel et souligné qu’il fallait être vigilant vis-à-vis de «l’esprit excommunicateur et obscurantiste, qui incite à tuer des innocents» et constitue un danger en l’absence d’une traduction dans les faits des différents appels à la tolérance et à la pondération.

Par Mustapha Nouri
Le 09/02/2016 à 23h08