En marge du forum stratégique maroco-égyptien, tenu samedi dernier à Dakhla, il a été procédé à la présentation du livre «Le Polisario: chute de la dernière carte» du journaliste égyptien Hani Abou Zaid. Prenant la parole, l’auteur a indiqué que cet ouvrage (10 chapitres, 206 pages) s’articulait autour du rôle de la diplomatie marocaine et des actions intenses qu’elle a menées dans plusieurs pays pour défendre l’intégrité territoriale du royaume. Il a notamment évoqué l’impact des multiples visites du roi Mohammed VI dans le continent noir, visites qui ont poussé plusieurs pays africains à retirer leur reconnaissance à la pseudo RASD. Abou Zaid a souligné, par ailleurs, qu’il avait découvert le développement considérable de Dakhla.
Le journaliste égyptien a séjourné pendant 15 jours à Tindouf, où il a découvert la précarité dans laquelle vivent les séquestrés des camps de la honte: «La plupart des habitants veulent retourner à la mère patrie vu les conditions lamentables des camps, mais les dirigeants refusent de les laisser partir car ce conflit constitue leur fonds de commerce », a déclaré Abou Zaid. Dans son intervention, le doyen de la faculté de droit de Marrakech, Houssine Ayouchi, a pour sa part indiqué que cet ouvrage avait mis à nu ce conflit préfabriqué, démasqué le front du Polisario qui prétend être un mouvement de libération et jeté la lumière sur le rôle de l’Algérie dans ce conflit.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 22 janvier, que le président de «l’instance Maroc des régions», Said Khamssi, a souligné que ce livre constituait un cumul d’observations. Des observations, poursuit-il, qui s’articulent autour du vieillissement et de l’agonie de la thèse séparatiste (faillite politique), de la gestion financière et des aides destinées aux camps de Tindouf (faillite financière), ainsi que de plusieurs faits divers et agressions sexuelles (faillite morale). De son côté, l’avocat et expert dans les affaires d’immigration et de sécurité, Sabri Lhou, a souligné que cet ouvrage constituait le témoignage d’un journaliste indigné par la situation des séquestrés, qu’il a longuement interviewés. Du coup, poursuit-il, il a intitulé ce livre «Le Polisario: chute de la dernière carte» en faisant allusion à la carte de la création, l’incubation, la militarisation et la diplomatisation par une Algérie devenue l’avocat d’une entité fantoche.