L’absentéisme des parlementaires se poursuit malgré les mesures coercitives figurant dans le règlement interne que le bureau de la chambre des représentants a tenté de mettre en place. C’est ainsi qu’au moment de l’approbation du projet de loi de Finances (PLF), seule la moitié des députés étaient présents, relève Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 17 novembre.
La chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi dernier lors d’une séance plénière, le PLF au titre de l’exercice budgétaire 2024. Seuls 180 députés sur les 395 que compte la chambre des représentants ont voté la première partie du PLF.
Face à la persistance de l’absentéisme, la première chambre du parlement examine l’instauration de sanctions plus fermes pour resserrer l’étau sur les parlementaires récalcitrants. Des données statistiques dévoilées par la commission des finances, du développement économique et de la planification montrent que 48% des députés se sont absentés pendant les séances du débat général au cours de l’examen détaillé du projet de loi de Finances.
Par ailleurs, répondant aux observations et aux interrogations des députés sur le contenu du PLF, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a souligné que «cette loi vise à renforcer la pérennité des finances publiques comme condition pour poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et la consécration de l’État social».
Dans son intervention, relève Al Ahdath Al Maghribia, la ministre a indiqué qu’en procédant à la mise en œuvre de ce chantier, le gouvernement a fait preuve de courage politique, de réalisme et d’audace. Et la ministre de préciser que «la vision financière claire et complémentaire présentée par le gouvernement pour le versement de l’aide financière aux familles ciblées constitue un moment charnière qui restera gravé dans l’histoire. Le gouvernement a fait preuve d’un haut sens des responsabilités quand il a respecté ses engagements concernant le versement des aides sociales dans les délais impartis».
Afin de garantir la durabilité financière du chantier de la protection sociale, le gouvernement s’engage à mobiliser les ressources financières nécessaires afin de compléter ce chantier royal, conclut Nadia Fettah.