La presse nationale arabophone de ce vendredi 23 mars revient sur la décision de la Commission européenne qui a introduit, mercredi dernier, un mandat de renouvellement de l’accord de pêche avec le Maroc incluant le Sahara. Selon les explications de l'Exécutif européen, un tel accord est bénéfique à tous les partenaires et constitue une contribution au développement du Sahara marocain.
Assabah qualifie la décision de la Commission européenne de "gifle à l'Algérie et au Front Polisario". Les Européens ont ainsi respecté la volonté du Maroc qui a, à maintes reprises, affirmé qu'aucun accord ne pourrait se faire aux dépens de ses constantes nationales et avant tout de son intégrité territoriale. Le Maroc est et restera le seul et unique interlocuteur des Européens puisque, à aucun moment, le Polisario n'a été cité par les décisions de la Commission européenne.
Le communiqué de la Commission européenne trouve aussi un large écho dans les colonnes d'Al Massae. "Le Maroc remporte le pari de l'accord de pêche sur décision de la Commission européenne", titre le journal qui revient en détail sur les éléments du communiqué de la CE. "Les détails d'une victoire marocaine à Bruxelles", titre, en Une, Al Ahdath Al Maghribiya. Le journal analyse qu'au moment où le Polisario rêvait d’un sacre diplomatique, la décision de la Commission a remis les pendules à l'heure en érigeant le Maroc comme son seul interlocuteur.
En pages intérieures, Al Ahdath revient, dans un grand papier d'analyse, sur ce que le journal a appelé le "mercredi noir" pour le Polisario et l'Algérie. Car, ce jour-là, au moment où la Commission européenne tranchait quant à l'accord de pêche, Horst Köhler, l'Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, recadrait les séparatistes lors de son premier briefing devant le Conseil de sécurité, en rappelant à l'ordre le Polisario au sujet de Guerguerat, qui doit rester une zone démilitarisée selon l'accord de cessez-le-feu de 1991.
Mercredi toujours, face aux ennemis du Maroc qui s'attendaient à voir le royaume isolé sur la scène continentale, une forte délégation menée par le chef du gouvernement s'est déplacée à Kigali. Le Maroc, qui achève le processus de réintégration dans sa famille continentale, y a signé l'accord instaurant la Zone de libre-échange continentale avec, à la clé, un discours fort du roi Mohammed VI lu devant les chefs d'Etat et de gouvernement africains.