La «légalité internationale» perd tout sens dès lors qu’elle est soumise au verdict des urnes! C’est en tout cas ce qui ressort de l’ «initiative» des oligarques algériens et leurs protégés séparatistes, qui prévoient un sit-in pour le 13 février prochain devant le parlement européen, en protestation contre le vote de l’Accord de pêche Maroc-UE.
A moins que le régime algérien et le front séparatiste du polisario ne veuillent se substituer au parlement européen, dont les membres représentent naturellement les peuples européens, leur initiative contredit, à tout le moins et de manière flagrante, leur pseudo-attachement à cette sacro-sainte «légalité internationale» dont ils n’ont eu de cesse de se gargariser sur tous les toits.
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Une perception crassement tiers-mondiste qui veut que la «démocratie» n’est invoquée qu’à partir du moment où elle conforte le despotisme au détriment des intérêts des peuples.
Cette perception biaisée et irrecevable du point de vue démocratique s’inscrit à contresens de ce pseudo «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» hypocritement claironné par le binôme Alger-Polisario, dont les dirigeants ont battu des records mondiaux de longévité au pouvoir et apporté la preuve de leur mépris de tous les principes de démocratie, des libertés et des droits de l’Homme.
Le sit-in annoncé par le front séparatiste à la botte des généraux algériens dénote l’état de cafouillage dans lequel ces derniers se trouvent actuellement, surtout après l’adoption, le 16 janvier dernier, à une écrasante majorité, de l’Accord agricole Maroc-UE, par le parlement européen (440 voix pour, 167 contre).
Ultime parade toute trouvée par la partie adverse: une nouvelle saisine de la Cour de justice de l'UE (CJUE) pour contester la décision du parlement de Strasbourg! Or, la CJUE n'a-t-elle pas giflé le front polisario en lui déniant "toute qualité d'agir" au nom des sahraouis?
De quel "droit" donc -et de quelle irresponsabilité- se permettent-ils de rameuter aujourd'hui des troupes contre le parlement européen, dont les membres ont été élus démocratiquement et librement par leurs peuples respectifs? Le passage par les urnes n'est-il pas le moyen internationalement convenu pour garantir une meilleure représentation des peuples?
Venant d'Alger et du Polisario, où la volonté des citoyens continue d'être confisquée par une poignée de despotes, la démarche algéro-séparatiste s'avère, encore une fois, ridicule.