Bien que l'acquisition paraît faible en termes d'investissement, elle continue néanmoins de défrayer la chronique, au sein de la grande ville de Fès. Juste après son élection en tant que maire de Fès, au terme des élections communales et régionales du 4 septembre dernier, Driss Azami, appuyé par le Conseil de la ville, s'est empressé d'approuver l'achat de voitures neuves, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 6 mai. Cette acquisition, ajoute le quotidien, a été jugée contre-productive et handicapante pour une ville dont le budget est estimé à 800 millions de dirhams.
Le360 a essayé de contacter, jeudi soir, Driss Azami pour clarifier la position de la mairie, sachant que cette question intéresse l'opinion publique locale. Monsieur le ministre a préféré observer un silence radio, laissant la voie libre au journal pour affirmer que la transaction avait été dénoncée "aussi bien par les élus de l'opposition que par les représentants locaux du PJD eux-mêmes". "L'achat des voitures neuves a provoqué une vive polémique au sein de la ville", selon le quotidien casablancais qui rapporte les propos tenus lors d'une conférence de presse que le maire a organisée mercredi après-midi, au terme d'une réunion du Conseil de la ville.
Al Akhbar a ainsi enfoncé le clou en affirmant que l'ancien maire istiqlalien, Hamid Chabat, avait dénoncé l'achat de ces véhicules. Mais le nouveau maire PJDiste donne un autre son de cloche. "Les voitures qui sont en circulation actuellement sont vieilles et inexploitables pour assurer des conditions de travail optimales", a-t-il dit mercredi, à Fès. Pour se justifier, il a ajouté que "les nouvelles voitures de production nationale avaient été acquises pour servir la ville et non pas pour satisfaire des intérêts personnels". Selon le maire, "la transaction a été juste, transparente et légale".