Affaire Aboulghali: après le PAM, la justice s’en mêle

Les trois membres de la direction collégiale du Parti authenticité et modernité (PAM), Fatima-Zahra Mansouri, Salaheddine Aboulghali, qui a été écarté de cette direction et Mehdi Bensaïd.

Revue de presseLe conflit qui oppose le dirigeant du PAM Salaheddine Abou El Ghali au bureau politique, dans une affaire de transaction immobilière avec un autre cadre du parti, a atterri devant la justice. Ce dernier a déposé une plainte devant le parquet accusant les deux frères Abou El Ghali d’escroquerie. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 15/09/2024 à 20h39

Le conflit entre le dirigeant du PAM Salaheddine Abou Ghali et la direction de son parti connaît un nouveau rebondissement avec l’entrée en lice du plaignant dans cette affaire de transaction immobilière. Il s’agit du parlementaire et coordinateur régional du PAM, Abderrahim Ben Daou, qui a déposé une plainte devant le parquet contre Salaheddine Abou El Ghali et son frère Abdessamed les accusant d’escroquerie, rapporte Al Akhbar du lundi 16 septembre.

Le plaignant explique qu’il avait signé, en 2022, un engagement de vente, devant un notaire avec les deux sociétés dirigées par Abdessamad pour l’acquisition d’un terrain à Médiouna. A ce niveau, le quotidien précise que ce bien foncier était sous hypothèque bancaire et que les deux entreprises traînaient d’importantes dettes.

Selon ce contrat rédigé le 12 octobre 2022 par un notaire, appartenant lui aussi au PAM, le dirigeant des deux sociétés de la famille Abou El Ghali s’est engagé à céder à Ben Daou un terrain de six hectares au prix de 750 dirhams le mètre carré, soit un montant total de 50 millions de dirhams.

Les deux parties ont convenu que cette somme sera versée aux ayants droit après la signature du contrat de vente définitif. En janvier 2024, le gérant des deux sociétés a signé un protocole d’accord avec sa banque fixant le montant de la dette à 60 millions de dirhams dont 40.000 dirhams seront payés via un engagement du notaire en contrepartie de la levée d’hypothèque. Le 25 janvier 2024, l’acquéreur Abderrahim Ben Daou a remis au notaire un chèque dont le montant provenait du crédit contracté auprès de sa banque. Lequel chèque, souligne-t-il, a été transféré dans le compte du notaire à la caisse de dépôt et de gestion.

Dans sa plainte, Abderrahim Ben Daou souligne qu’il a été surpris, au cours du mois de mai 2024, que le bien foncier en question ait été revendu à une société immobilière, appartenant à un autre dirigeant du PAM, sachant qu’il avait déjà versé des avances de 9 millions de dirhams pour éponger les dettes des deux sociétés Abou El Ghali.

Dès la signature de ce protocole, poursuit Ben Daou dans sa plainte, les frères Abou El Ghali ont demandé au notaire de retirer le titre foncier du terrain de la conservation foncière et de déposer le chèque à la banque pour obtenir la levée d’hypothèque, relaie Al Akhbar. Sauf que, ajoute-t-il, les deux sociétés représentées par les frères Abou El Ghali ont signé, le 26 avril 2024, un contrat de vente par lequel il ont cédé la totalité du terrain ( 9 ha) à une société, appartenant à un autre dirigeant du PAM, pour le prix de plus de 60 millions de dirhams.

Toujours selon le plaignant, les deux frères Abou El Ghali ont eu recours à un autre notaire qui a cosigné ce contrat de vente après avoir obtenu la levée d’hypothèque de la banque le 23 mai 2024.

Par Hassan Benadad
Le 15/09/2024 à 20h39