Le conseiller parlementaire du PJD, Abdelali Hamieddine, accusé d'implication présumée dans l'assassinat de Benaïssa Aït El Jid, comparaîtra, le 24 janvier prochain, devant le juge d’instruction à Fès.
Après plusieurs reports, cette comparution devant un juge d'instruction de la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Fès a un lien direct avec de nouveaux témoignages sur des soupçons concernant le rôle présumé du militant PJDiste dans cette affaire, selon la famille du défunt. Cette dernière accuse Abdelali Hamieddine d'être impliqué dans l'assassinat de Benaïssa Aït El Jid.
Suite à un premier procès qui s'est soldé par un acquittement, la famille Aït El Jid réclame de la Justice qu'Abdelali Hamieddine soit rejugé. Et c'est dans ce cadre que le tribunal de Fès a décidé de rouvrir ce dossier en demandant une comparution du dirigeant PJDiste le 24 janvier.
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Président de l'association Karama des droits de l'Homme, Hamieddine se dédouane de tout rôle dans ce triste meurtre, et accuse des partis, notamment le Parti authenticité et modernité (PAM), d'instrumentaliser ce dossier à des fins politiques.
La famille Aït El Jid convaincue de l’implication de Hamieddine
Contacté ce dimanche 21 janvier par le360, Abdelillah Hamieddine est resté injoignable. Cependant, son avocat, Driss El Idrissi, nous a assuré n'avoir pas reçu de convocation pour assister à l'audition du 24 janvier.
Pour rappel, une première comparution de Hamieddine était prévue en décembre dernier devant le juge d'instruction à Fès, mais elle a été ajournée à la date du 24 janvier. C'est sur la base de cette audition que le magistrat décidera des suites à donner à cette affaire.
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Le meurtre pour lequel le conseiller PJDiste comparaitra devant un juge d'instruction remonte au 25 février 1993, lorsqu’un groupe d’étudiants appartenant au mouvement Réforme et renouveau, l’actuel PJD, et à la Jamaâ d’Al Adl Wal Ihsane, avait arrêté un taxi transportant deux étudiants de gauche. Ils les avaient roués de coups, causant la mort du premier (Benaïssa Aït El Jid) et de graves blessures au second.
Le procès avait blanchi Abdelali Hamieddine. Une décision qui n’avait pas convaincu la famille du défunt, restée certaine de l'implication de Hamieddine dans ce meurtre.