La Cour d’appel de Fès poursuivra, ce mardi, l’examen de l’affaire de l’assassinat de l’étudiant de gauche, Aït El Jid, affaire dans laquelle est poursuivi, pour homicide volontaire avec préméditation, le député du Parti de la justice et du développement (PJD) et vice-président de son conseil national, Abdelali Hamieddine.
L’audience de ce mardi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 14 mai, intervient après une série de reports destinés à donner le temps aux deux parties (l’accusé principal et la partie civile) de consulter le dossier de l’affaire et de préparer la défense.
Le député du PJD, rappelle le quotidien, est impliqué dans l'affaire de l’assassinat de l’étudiant de gauche, Benaissa Aït El Jid, tué en mars 1993 par un groupe d’étudiants du mouvement islamiste. Il est ainsi poursuivi, par le juge d’instruction ayant instruit cette affaire, pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.
Lors de la dernière audience du 19 mars 2019, précisent les sources du quotidien, la Cour a décidé de joindre en un seul dossier les deux affaires concernant cet assassinat. Il s’agit de la première affaire dans laquelle Abdelali Hamieddine a été condamné à deux ans de réclusion criminelle pour son implication dans une rixe ayant provoqué la mort et du fond du dossier qui était en instruction. Cette dernière affaire a été, en effet, transférée devant la Chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Fès, le 19 avril 2018. L’affaire composée des deux dossiers semble prête à être abordée, ce mardi, après les requêtes qui seront soulevées par les avocats des deux parties.
Lors du démarrage de ce procès, des militants du PJD, avec à leur tête l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, et plusieurs partisans du mis en cause, avaient afflué dans la salle d’audience, en guise de soutien à leur leader. Ce procès n’en est qu’à son premier épisode, dans ce processus judiciaire. Autant dire que des rebondissements sont en vue.