Le document portait le nom de Mohamed Benbatouche, alors que quelques jours auparavant, les autorités algériennes avaient contacté l’ancienne ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya, pour la prévenir qu'il s'agissait bien de Brahim Ghali.
C'est ce qui ressort d'un document officiel de la brigade provinciale d'information de Logroño de la police nationale, relayé par l’agence Europa Press, qui fait partie des pièces versées dans le dossier de l'affaire instruite par le tribunal d'instruction numéro 7 de Saragosse.
Les agents joignent le passeport de Benbatouche au rapport dans lequel ils incluent les déclarations -en tant que témoins- du coordinateur des transplantations et des soins intensifs de l'hôpital et du responsable du centre de santé où le Ghali a été traité.
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Le premier a affirmé que le 16 avril, on lui avait demandé "un lit de soins intensifs pour un patient Covid" qui venait de "l'étranger"; le second a déclaré que c'était le chef du bureau de la présidence à La Rioja qui avait fait la demande. Tous deux ont indiqué avoir appris la véritable identité du chef du Polisario par la presse.
Les autorités espagnoles n'ont pas vérifié les documents qui étaient en possession du chef du Polisario au moment de son arrivée à la base aérienne de Saragosse avant d'être transféré en ambulance à l'hôpital San Pedro de Logroño.
L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a précisé dans sa déclaration devant le tribunal que les autorités algériennes l'avaient avertie que Brahim Ghali était porteur d'un passeport diplomatique algérien.