Répondant favorablement à la demande formulée personnellement par le président français Emmanuel Macron, les autorités marocaines ont donné leur accord pour le transfert du ressortissant français Thomas Gallay afin de lui permettre de purger le reste de sa peine d’emprisonnement en France. C’est en substance ce que nous pouvons lire dans un communiqué du ministère marocain de la Justice. Thomas Gallay n’est autre que le désormais célèbre «émir aux yeux bleus».
Le ressortissant français a été interpellé par les autorités sécuritaires marocaines pour suspicion de lien avec un réseau terroriste composé de neuf individus qui se préparaient à commettre des crimes dangereux pour la sécurité et l’ordre publics, rappelle le ministère. Les investigations et les enquêtes menées à l’époque sous la supervision directe du parquet général compétent ont révélé que ledit ressortissant français avait mis à la disposition de "l’émir" de ce réseau terroriste ses compétences scientifiques en informatique en vue de mettre au point et arranger des enregistrements et des vidéos de promotion de plans terroristes, analogues à ceux utilisés par l’organisation terroriste Daech.
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Des supports et des médias électroniques contenant des vidéos de même nature ont été également retrouvés en possession du ressortissant français lors des perquisitions effectuées à son domicile. La chambre criminelle de Première Instance de la Cour d’Appel de Rabat avait condamné ledit ressortissant français à six ans de prison ferme, avant que la chambre criminelle de la Cour d’Appel ne décide de commuer la peine à quatre ans de prison ferme, et ce, à l’issue d’un procès au cours duquel il a bénéficié de toutes les garanties d’un procès équitable, rappelle le communiqué.
Au cours du procès, comme après le verdict, la mère de Thomas Gallay, Béatrice, n’a eu de cesse de clamer l’innocence de son fils et de demander son transfert en France. Au point de faire le pied de grue, le samedi 11 août dernier, au Fort de Brégançon, lieu de villégiature du président français Emmanuel Macron. Et elle a fini par avoir gain de cause, et avait bel et bien été reçue ce jour-là par Macron. Celui-ci avait promis de s’occuper de son affaire personnellement. A l’évidence, ce fut fait.
Le ministère de la Justice souligne, dans son communiqué, que l’approbation par le Maroc de la demande de transfèrement du ressortissant français est intervenue après que toutes les conditions prévues par la loi ont été remplies, et ce, conformément aux dispositions légales nationales régissant la coopération judiciaire avec les pays étrangers, ainsi qu’au terme d’une application fluide des dispositions de la convention judiciaire bilatérale conclue en la matière entre le Royaume du Maroc et la République française.