«De combien vit le Soussi?»? Cette sortie de Abdelilah Benkirane a pour le moins déplu et a été jugée méprisante par des militants amazighs qui ont riposté, samedi 16 janvier à Inzegane près d'Agadir, en brûlant des portraits du chef du gouvernement. Et l'affaire continue de susciter des réactions.
Ainsi, le parti de l’Istiqlal (PI) a exprimé sa solidarité avec le chef du gouvernement, tout en s'étonnant d’une telle réaction. «C’est un comportement étrange que celui des militants marocains. C’est l'indicateur d’un changement dangereux où l'on bascule du cercle du dialogue et du débat public vers la violence, qui commence par la destruction de photos et finit par l’utilisation d'armes», écrit d'ailleurs l’éditorialiste du quotidien Al Alam, Abdellah Bekkali (député et membre de la direction du PI), dans l'édition de ce mardi 19 janvier.
Et de souligner que les différends entre le parti de la Balance et le chef du gouvernement et son parti «n’empêchent pas le premier de reconnaître que l’homme est parvenu à gérer des affaires publiques via les urnes, à l’issue d'élections transparentes». «Personne n’a le droit de contester ce pouvoir de gestion des affaires publiques, sauf l’électeur, lors des prochaines élections législatives», ajoute l'éditiorialiste.
En guise de conclusion, l’éditorialiste du quotidien Al Alam condamne fermement cet acte militant qui a consisté à brûler les portraits du chef du gouvernement et affirmé sa solidarité avec ce dernier.