"Au moment où le gouvernement marocain honore ses engagements en matière du droit international et garantit aux accusés un procès équitable devant un tribunal civil, nous exprimons notre solidarité, soutien et sincère sympathie avec les mères endeuillées à la suite de la perte cruelle de leurs fils et avec les femmes qui ont perdu leurs époux", écrit cette ONG dans un communiqué.
"Les crimes commis sont odieux et répugnants", indique l'association Al Hasaniya, fondée par Souad Talsi, invitant les médias occidentaux à dénoncer les auteurs de ces crimes barbares. Et d'ajouter que la justice doit être rendue pour honorer la mémoire des victimes assassinées lors du démantèlement du camp Gdeim Izik.
A rappeler que vingt-cinq personnes sont poursuivies dans le cadre des événements tragiques survenus le 8 novembre 2010, dans la localité de Gdeim Izik, à quinze kilomètres de Laâyoune, et au cours desquels treize personnes, dont onze membres des forces de l’ordre, ont été sauvagement assassinées
Les accusés ont été jugés une première fois devant un tribunal militaire en février 2013, qui les a condamnés à des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité pour "constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation et mutilation de cadavres".
Suite à une réforme de la justice militaire, introduite par le Maroc en juillet 2015 et en vertu de laquelle les civils ne pourront pas être jugés par un tribunal militaire, la Cour de cassation a décidé de déférer les accusés devant une juridiction civile pour qu’ils soient rejugés.
Le 26 décembre, la Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel de Salé avait décidé de reporter au 23 janvier courant l'examen de cette affaire.