Affaire Ghali: la justice espagnole à rude épreuve

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Revue de presseKiosque360. En accueillant le dénommé Brahim Ghali sous une fausse identité, l’Espagne montre qu’elle entretient une justice qui a deux poids, deux mesures. Cette justice tarde à relancer l’affaire du chef des séparatistes du Polisario, pourtant accusé d’enlèvement, de viols, de torture et de génocide.

Le 21/05/2021 à 18h48

La justice espagnole est mise à rude épreuve. En effet, depuis que l’Espagne a accueilli le chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, sous une fausse identité, le système judiciaire de la péninsule ibérique est dans une situation extrêmement embarrassante. Les slogans de la justice indépendante et de l’Etat de droit ont été démentis par cette pratique. «L’Espagne ment, en avançant que sa justice est indépendante puisque le chef des séparatistes a refusé de comparaître. Et pourtant, il est accusé d’enlèvement, de séquestration, de viols, de tortures dans des geôles clandestines et de génocide», écrit le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 22 et 23 mai.

En fait, le dénommé Brahim Ghali, qui a été accueilli par l’Espagne sous une fausse identité algérienne et avec des papiers falsifiés, fait l’objet de plusieurs plaintes. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre, avant qu’il soit inculpé par la justice espagnole, rappelle le quotidien. Et de souligner que c’est cette même justice espagnole qui refuse aujourd’hui de relancer l’affaire du chef des séparatistes du Polisario qui a poursuivi l'ancien roi Juan Carlos, sa sœur et son gendre. Et ce «sur instructions du parti socialiste et des marxistes du parti de Podemos», indiquent les sources du quotidien.

Au lieu de se pencher sur les affaires et les dossiers qui demeurent en suspens avec le Maroc, poursuit le quotidien, l’Espagne a opté pour la désinformation en publiant une photo montage d’un enfant syrien, en prétendant qu’il s’agissait d’un petit Marocain. La même manœuvre de désinformation a été orchestrée en montant l’histoire d’une mère et de son enfant sauvés de la noyade par les Espagnols.

En plus de ces histoires, la garde civile espagnole a violenté les migrants jusqu’à leur retour, en publiant en parallèle une photo d’un immigré subsaharien accueilli chaleureusement par une femme espagnole. Quel paradoxe. Ce qui a valu au gouvernement espagnol des critiques d'Amnesty international. Virginia Alvarez, de l’organisation, a critiqué le rapport des autorités espagnoles indiquant que 5.000 personnes avaient été expulsées vers le Maroc. La responsable d’A.I a considéré l’opération comme un refoulement collectif sans aucune garantie, permettant de sélectionner les personnes ayant besoin d’aide et de soutien. Et d’ajouter que l’ampleur de la vague migratoire n’est plus une justification pour refouler les migrants sans respect des droits humains.

Par Mohamed Younsi
Le 21/05/2021 à 18h48