Sa sortie, le 10 décembre 2018, dans laquelle il l'avait critiqué la décision de la Cour d'appel de Fès de poursuivre Abdelali Hamieddine pour sa participation à une affaire d’homicide volontaire contre Benaïssa Aït El Jid en 1993, avait été jugée "irresponsable".
"Un tel procédé n'honore guère notre pays et sert avant tout le nihilisme qui se donne, ainsi, la preuve d'avoir raison. Autant je suis en colère contre une telle bêtise, autant j'espère qu'une telle déviation va cesser lors de la prochaine étape judiciaire", avait écrit le ministre des d'Etat chargé des droits l'homme en guise de solidarité avec son collègue au Parti de la justice et du développement (PJD).
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Des propos remettant en cause l'indépendance de la justice qui ont suscité l'ire des magistrats. Depuis, Ramid a observé le grand mutisme, sans doute de peur de jeter de l'huile sur le feu.
Le dirigeant PJDiste et responsable gouvernemental est revenu, mercredi 2 janvier, sur son post polémique, en affirmant que "la justice est totalement indépendante du point de vue constitutionnel et qu'il importe aux juges d'exercer leur indépendance de manière effective".
"Ni moi ni personne ne peut porter atteinte à l'indépendance de la justice", a-t-il précisé lors d'une conférence à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger.
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Et comme pour faire son mea culpa et revenir sur ses propos "irresponsables", Mustapha Ramid a conclu : "Je peux avoir raison comme je peux me tromper. Mais au final, la justice reste indépendante et nul n'a le droit de s' y immiscer ni de la remettre en question".